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Jamais succession du sélectionneur national de football n’a suscité autant les passions, induit autant de débats contradictoires ni retenu aussi intensément toute l’attention de l’opinion publique. Cela est quasiment devenu un véritable enjeu national dont l’on ne saisit pas encore les véritables soubassements politiques.



C’est qu’il ne s’agit pas d’une mince affaire, l’homme ayant noué au cours de ces cinq dernières années un véritable pacte sacré avec le peuple qui commence déjà à exprimer son exaspération devant ce qu’il considère comme être devenu un véritable procès conduit à l’encontre d’un homme dont le patriotisme ne peut être mis en doute.

Dans les tribunes de certains stades, les supporters commencent à s’exprimer et à exiger le maintien à son poste de l’entraineur national et à considérer que la gestion de ce qui n’est qu’une mauvaise séquence du parcours de notre onze national doit être comme elle se doit de l’être, c’est-à-dire irréprochable, le cas échéant elle pourrait nourrir les frustrations ou pire les colères.

Que l’entraineur national souhaite partir est une chose mais que l’on veuille le faire partir en le donnant en pâture à la foule en est une autre d’autant plus que l’intéressé ne s’est pas véritablement exprimé sur les raisons de ce cuisant échec de notre onze national en Côte-d’Ivoire. La manœuvre pourrait être vouée à l’échec, l’opinion publique  ayant cette faculté quasiment congénitale de déceler les non-dits d’un processus quelconque, s’ils existent bien entendu, et se range systématiquement du côté de celui qu’elle considère comme étant la victime.

Les débats sont houleux sur les plateaux de télévision et deviennent parfois un  véritable exutoire de toutes les rancœurs, frustrations et rancunes. On cite souvent les échecs de cet entraineur en s’abstenant souvent de mentionner tous les facteurs endogènes et exogènes que tout le monde connait par ailleurs, et qui ont incontestablement contribué pour partie à ces échecs. On oublie vite les joies procurées, le titre de 2019, le parcours quasi parfait lors des premières rencontres des phases éliminatoires qualificatives pour le mondial 2026 ou encore le processus en cours de rajeunissement de l’équipe nationale conduit par Bemadi et dont l’aboutissement est proche puisqu’un nouvel onze national projeté sur la décennie à venir est en voie d’aboutir.

Ce sélectionneur a le  caractère bien trempé et ne se laisse pas conter fleurette. Il a durant l’exercice de ses fonctions gérer non seulement l’équipe mas tout ce qui gravite autour. Combien de fois a-t-il dénoncé, par exemple, l’état des pelouses de nos stades même les plus récents. Il a donc certainement bousculé des habitudes ancrées et tout le monde sait que ce type d’initiatives suscite des résistances et se paient souvent cash et à la première opportunité qui se présente.

Cet entraineur jouit aussi du respect et de l’estime de nos plus hautes autorités qui le lui ont d’ailleurs  réitéré à maintes occasions.

Si le remplacement de cet entraineur doit se produire, il devra l’être sans qu’il ne soit humilié, en l’écoutant aussi et sans brandir à toutes les occasions son salaire où ses supposées exigences financières pour s’en aller.

Si la gestion du remplacement de Belmadi se déroule mal où ne respecte pas la personnalité de celui qu’il y a quelques semaines à peine était toujours adulé par le peuple, cela conduirait à créer une affaire Belmadi qui deviendrait une affaire que s’approprieraient  ces inconditionnels du sélectionneur national, et ils sont très nombreux, qui pourraient exprimer leur colère et leur peine avec plus d’intensité.

Enfin, la séquence ivoirienne, la CAN 2023, ne doit en aucun cas faire de l’ombre aux ambitions du projet de renouveau national qui repose sur deux piliers porteurs, une armée puissante et une économie florissante qui œuvrent à la sécurité nationale et à la prospérité des citoyens algériens. Certains voient déjà dans cette malheureuse séquence une occasion bénie à ne pas rater pour attenter à la stabilité de ce pays continent qui ne doit jamais dévier de son ambition de puissance émergente, respectable et respectée. Et puis en fin de compte, si Belmadi jouit des arguments de son maintien à son poste, qu’il le soit. Cela ne sera un désaveu pour personne. Et au final seul compte de continuer de bâtir cette puissante et redoutable Algérie qui vient ! 

 

 

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