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Pour qui sonne le glas ?
L’acharnement de Umar
Kremlev, le président de l’association internationale de boxe, contre la
boxeuse algérienne Imane Khelif laisse pantois et est incompréhensible. Ce
fonctionnaire russe que l’on dit proche du Président Poutine veut-il par cette
hostilité récurrente à l’égard de notre boxeuse faire voler en éclats la
relation entre l’Algérie et la Russie ou cherche–t’il à saborder les JO de
Paris en s’attaquant aux décisions du Comité International Olympique dont le
soutien à Imane Khelif a été sans faille ? Et mettre aussi en doute la crédibilité
de cette institution sportive internationale sachant qu’elle est non seulement
la garante de la pérennité des Jeux olympiques mais aussi l’autorité qui donne l’onction légale à toutes
les disciplines sportives en compétition.
Difficile de comprendre
les motivations de Umar Kremlev mais de nombreuses questions restent pour l’instant
sans réponses !
Le feuilleton Imane a en
fait commencé aux derniers championnats du monde qui se sont déroulés en Inde ou
notre boxeuse a été privée sous l’influence de cette même association de boxe d’une
finale largement à sa portée.
L’obsession de Umar
Kremlev n’a semble-t-il pas suffi et il a fallu aussi que cet acharnement se
prolonge dans l’enceinte même des Nations-Unies ou le représentant russe a cru
bon de faire de la surenchère suscitant une réponse ferme et légitime du représentant de l’Algérie
au sein de cette même institution.
Oui hélas, tout cela
semble concerté. Il y’a ceux qui sont à la manœuvre et puis il y a les seconds
couteaux, ceux qui profitent de l’occasion pour exhiber une fois de plus leur
haine de l’Algérie et leur virulente jalousie face à l’incontestable émergence
de ce pays continent.
Le cas Imane Khelif, qui n’en
ai pas un en soi puisque notre championne continue sereinement de conduire sa montée
sur le podium olympique, mais surtout
son exploitation risque de faire jurisprudence et de devenir un cas d’école de géopolitique
du sport ou comment les puissances s’attaquent, entre elles mais aussi contre
les puissances émergentes, par le biais
du sport tout en évitant le choc frontal qui pourrait être fatal. Mais gare aux
effets collatéraux qui pourraient se produire et en l’occurrence la relation
entre la Russie et l‘Algérie risque d’être sérieusement affectée par des chocs récurrents
dont il n’est pas inutile d’en citer celui qui semble en être devenu le
marqueur.
L’Algérie a eu ainsi à
subir le rejet de sa demande d’adhésion aux Brics. L’artisan de ce refus,
puisque les décisions se prennent à l’unanimité au sein de cette organisation,
a été selon de nombreux observateurs l’Inde, pays qui a accueilli les derniers
championnats de boxe. La Russie a été chargée du service après-vente et qui
peut à moins d’être devenu amnésique oublier les déclarations étonnantes et incompréhensibles
du ministre russe des affaires étrangères Lavrov qui a justifié ce refus par la
faiblesse des indicateurs économique de l’Algérie. Un véritable coup de poignard
dans le dos de l’Algérie exécuté par un allié qui a toujours été qualifié d’historique
de ce côté-ci de la Méditerranée.
Depuis l’eau a coulé sous
les ponts et l’Algérie a changé de format de puissance économique passant désormais
à celui de pays à revenu intermédiaire supérieur, c’est-à-dire faisant désormais
jeu égal avec ces puissances qui aujourd’hui essayent de torpiller son
ascension dans le gotha économique mondial.
La nouvelle doctrine
algérienne inspirée de son passé glorieux, qu’elle soit politique, militaire, économique
et diplomatique a le mérite de la clarté. Le nouvel ordre mondial n’a pas vocation à substituer une hégémonie par une
autre mais à favoriser l’émergence d’un monde multipolaire dont la clé de voute
est la non-ingérence et le respect mutuel. L’Algérie prêche pour la résolution
des conflits notamment ceux qui minent son voisinage par des voies et moyens pacifiques
sans ingérence externe aucune et avec comme corollaire le départ de toutes les forces y compris milices
armées étrangères en présence dans ces pays.
La tentative de sabordage
du parcours d’Imane Khelif aux JO de Paris semble obéir aux mêmes impératifs,
affaiblir l’Algérie et réduire son émergence, et être exécutée par les mêmes
auteurs.
Nul ne doit jouer aux
apprentis sorciers surtout pas les puissances qui militent pour un nouvel ordre
du monde. Nouer des alliances lorsque les conditions notamment historiques le
permettent est une bonne chose mais cela ne peut être confondu avec mettre sous
tutelle. Et cette confusion des genres pourrait être fatale pour cette ambition
de refondation équitable des relations internationales pour laquelle militent
de nombreux pays jaloux de leur indépendance.

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