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Pour qui la messe sera dite

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Djihadistes, salafistes, intégristes, terroristes, musulmans radicaux, islamistes extrémistes et plus  encore ! Tous les termes sont usités jusqu’à la nausée et le microcosme politico-médiatique britannique, français, européen et d’outre atlantique s’emballe, s’excite et s’agite. Et  la machine qui produit des arguments, des théories, des concepts, des idées courbes parce que pensées en rond comme disait le poète et qui justifie même l’innommable se met en route. Et sont rameutés  analystes, spécialistes et stratèges comme ces prétendus spécialistes du FIS algérien qui durant les années 90, bien installés dans le douillet confort de leurs villes et sans avoir visité une seule fois dans leur vie l’Algérie, se sont autoproclamés experts incontournables et spécialistes de la question et ont réussi en prodiguant moult conseils, points de vue et analyses à berner une opinion occidentale incrédule devenue  groggy devant tant  de débit. Car la machine doit toujours anéantir tout ce qui résiste, pense autrement et qui pourrait s’avérer être une réflexion différente souvent qualifiée de dissidente, de séditieuse, de rebelle, politiquement incorrecte et qui fait fi de toutes les certitudes. Il faut s’approprier les mots, les ciseler non pas comme le ferait un conteur, mais comme le feraient ceux qui aiment tricher, mentir et tromper les opinions pour assouvir, comme cela s’est déjà passé, les desseins les plus abjects. Il faut transformer les mots en slogans de propagande pour forger les opinions publiques, celles qui portent les guerres, les agressions, les invasions et les soutiennent. Une sémantique inventée de toutes pièces comme peut l’être une marque de fabrique,  creuse  mais qui résonne fort surtout dans cet inconscient collectif de populations occidentales en perte de repères, malmenées par les crises, détroussées par les banques, dépossédées aussi de leur souveraineté, qui ne rêvent plus et dont le modèle de vie et le mode de consommation s’essoufflent, ne s’exportent plus et n’emballent déjà plus grand monde. Et puis aussi ceux à qui l’on ne veut pas reconnaitre le droit légitime de vouloir juste vivre simplement comme ils l’entendent.  S’il est légitime de vouloir maintenir l’ordre et le respect des lois chez soi, alors pourquoi faut-il à chaque fois aller semer le désordre chez les autres, en exhibant armes et troupes ?  Et  réduire en miettes dans l’immensité du désert ceux qui peut-être ne seraient que des passants. Qui sait ! Et les victimes civiles ! Qui les connait et qui en parle ? Alors pour oublier la Palestine, il faut encore une fois réinventer le désert, la Libye, le Mali  et bientôt d’autres contrées encore.  La guerre est toujours sale. Elle endeuille, mutile, blesse, appauvrit et marque au fer l’imaginaire et la mémoire de ceux qui devront nécessairement demain grandir et se souvenir. La guerre est d’autant plus traumatisante surtout lorsqu’elle est conduite en dehors de ses bases, de chez soi, chez les autres. Et il est bien plus facile de préserver la paix des siens et s’en aller malmener celle des autres tout en essayant à l’occasion, de nouvelles stratégies, de nouvelles armes et de nouvelles munitions. Et pour cela, il faut toujours affirmer que l’enfer, c’est les autres. Et ceux que l’on présente comme ceux qui portent toute la haine du monde et qui causent tous les malheurs de l’humanité ne sont en réalité que ceux qui portent en bandoulière toute la misère du monde ! La situation au Sahel a dégénéré parce que la pauvreté s’est installée, la dislocation produite et des régimes corrompus soutenus par l’occident tombés en décrépitude.  Mais aussi par les souffrances induites par ceux qui venus d’ailleurs continuent de piller ce continent africain si riche en métaux précieux et en pétrole.  La guerre au Mali a été déclenchée dans la précipitation comme s’il fallait tuer dans l’œuf les prémices d’une possible paix à construire et qui commençaient à apparaitre. Nul ne peut dire aujourd’hui quelles seront les conséquences de cette incursion militaire au Mali. Et si l’aspiration à la paix, à la stabilité et à l’intégrité de leur territoire des populations du Mali est légitime et indiscutable, les chemins choisis pour y accéder sont, malgré l’enthousiasme temporaire suscité chez certains et qui pourrait se transformer à court terme en désillusion, très discutables. Même si le contexte et les données sont parfois différents, rien ne permet d’affirmer que la guerre actuellement menée au Mali, comme celles qui l’auront été avant en Libye, en Irak et en Afghanistan, ne s’enlisera pas et n’aboutira pas aux mêmes conséquences, des pays disloqués, des états effondrés et une guerre civile larvée induite qui  décimera les populations civiles de ces pays sans oublier les  effets de contagion et de déstabilisation des pays voisins, obligés de faire face à l’extension de ces guerres faites sans eux et malgré eux notamment par l’induction d’efforts logistiques et financiers consentis, au détriment de ceux nécessaires aux besoins des populations et au développement économique et social, pour sécuriser leurs frontières. Ces guerres ont un marqueur commun, elles sont menées contre les musulmans. Elles ont un objectif identique, piller les ressources naturelles et les richesses des pays contre lesquels elles sont menées. Elles s’intègrent dans une stratégie mondialiste avérée, disloquer des pays souverains l’un après l’autre, anéantir le monde musulman, le dépecer et le piller, consolider la prédominance du monde occidental et permettre au capitalisme mondial en crise et chancelant de se régénérer en pillant les pays affaiblis par les guerres souvent déclenchées à partir de faux prétextes mais menées pour de vrais objectifs de prédation et de domination inavoués. L’ancrage militaire occidental au Mali est désormais acté. Une présence militaire y sera sans doute maintenue très longtemps en attendant les prochaines crises et les prochaines opportunités.  L’Algérie, devenue désormais pays frontalier d’une zone de conflit, voit du fait de cette guerre subite, sa stratégie de plaidoyer pour l’issue politique à la crise contrariée. Mais tout le monde devra se souvenir que beaucoup d’efforts ont été déployés par l’Algérie pour favoriser une issue pacifique et politique à la crise du Sahel. Ces efforts doivent se poursuivre pour consolider une option qui reste malgré ce que continuent de claironner les va-t-en-guerre, toujours viable. Les conséquences futures de l’expédition malienne sont encore inconnues. Et les effets collatéraux de cette expédition notamment sur le voisinage immédiat du Mali ne peuvent pour l’instant être appréhendés.  Mais l’expérience a toujours démontré  que les retours de manivelle dans ce genre de situations sont souvent foudroyants et imprévisibles. Et l’Algérie se doit de se préserver par une politique de bon voisinage et de prudence, inspirée de notre passé de pays anciennement colonisé et de notre histoire, des conséquences graves que pourrait induire ce qui constitue malgré tout et sans doute encore pour beaucoup de monde et aussi peut-être pour de larges franges des populations du Mali  une agression caractérisée qui ne sera sans doute pas sans susciter de réactions d’autant plus que le consensus international pour cette action subite n’a pas été semble-t-il réuni, malgré le quitus des Nations-Unis,  et que des puissances à l’image de la Chine aient exprimé de sérieuses réserves quant à l’opportunité de cette campagne du Mali conduite dans la précipitation.


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