referencement Google
La visite en Israël du Président
Français l’aura révélé. L’Iran marque incontestablement des points. Puissance ré-émergente,
ce pays développe non seulement une indéniable force militaire mais réussit,
face aux pressions internationales, à imposer un calendrier quant aux
discussions relatives à l’utilisation de son potentiel nucléaire. La supposée
prédominance militaire israélienne au Proche-Orient est désormais contestée et
mise à mal par l’envergure de la puissance balistique iranienne. Et cette
nouvelle donne géostratégique et militaire effraie Israël qui n’arrive plus à
imposer son tempo sur le plan international et pire, subit de plus en plus la
pénitence de l’isolement international. Même le fidèle et éternel allié
américain, affaibli par une dette interne abyssale, commence à exprimer son
agacement du fait qu’Israël réduit à néant toutes les initiatives de paix et
multiplie les gestes de défiance vis-à-vis du droit international. Ainsi, le
démembrement de ce qui constitua les territoires palestiniens en brisant notamment
leur continuité, la multiplication de la construction et de l’implantation de
nouvelles colonies et la dépossession par la force des familles palestiniennes
de leurs biens à Jérusalem-est constituent quelques uns des stratagèmes mis en
place pour anéantir toute perspective d’état palestinien.
L’accueil extrêmement chaleureux
réservé au Président Français participe de la tentative d’Israël de sortir de
son isolement international et de reprendre l’initiative en plaçant
notamment le « dossier
iranien » au cœur de cette visite. Cette stratégie est cependant vouée à
l’échec puisque le consensus international semble réuni quant à la pertinence
des droits inaliénables du peuple palestinien à disposer d’un état dans des
frontières reconnues avec pour capitale Jérusalem-Est. La satisfaction de cette exigence qui
constitue la condition sine qua non pour
l’instauration de la paix au Proche-Orient ne saurait être occultée par
l’activisme et l’ardeur des différents lobbies et autres puissances financière et
médiatique qui essayent de la délégitimer. Et l’opinion internationale n’est
plus dupe !
La classe politique israélienne
(toutes tendances confondues) n’a pas tari d’éloges à l’égard du Président
français à qui elle a déroulé le tapis rouge eu égard notamment aux efforts
déployés par son ministre des affaires étrangères pour hypothéquer tout accord
international possible sur le «dossier iranien». Certains n’ont pays hésité à
conférer à la France le rôle de leadership dans la région du fait, selon eux,
de la «supposée défection de l’allié américain».
Toutes ces gesticulations ne
peuvent cependant déconstruire une réalité qui commence à se mettre en place
dans le monde. De nouveaux rapports de forces
se définissent et l’hégémonie des
Etats-Unis, qui essayent depuis l’invasion de l’Irak de mettre en place une
nouvelle stratégie de redéploiement qui consiste à créer des conflits dans de
nombreux pays et de les entretenir pour mieux accaparer leurs richesses, est de
plus en plus contestée par les nouveaux pôles de puissance émergents comme la
Chine, la Russie, la puissance financière
des pays musulmans et d’autres encore à venir.
L’éclat conféré à cette visite en
Israël prouve en tous les cas et si besoin est que ce dernier s’accroche désormais à la moindre lueur pour espérer
rebondir et faire valoir ses thèses d’autant plus que sa puissance semble s’éroder
et son leadership entamer sa phase de déclin.
Nul ne peut en même temps ignorer superbement le droit international et
exiger des autres qu’ils y souscrivent. L’antisémitisme, le racisme et la
xénophobie doivent être combattus partout dans le monde mais ils ne peuvent en aucun continuer de servir
d’alibi à toutes les oppressions dont notamment celle que subit le peuple
palestinien depuis 1948..
Le président français qui a
manifesté au cours de sa visite son enthousiasme et son soutien inconditionnel
à Israël a également plaidé, au cours d’un rituel bien rodé des chefs d’états
occidentaux qui consiste à manifesté « compassion et sympathie » en effectuant une incursion rapide dans ce qui
reste des territoires palestiniens, pour l’arrêt de la colonisation et la
solution de deux états avec comme nouveauté l’instauration pour Jérusalem du
statut de capitale commune des deux états.
Cette visite a permis au
président français d’oublier pendant quelques heures l’inquiétante désaffection
de l’opinion française à son égard et
surtout la volonté réitérée des bonnets rouges bretons de battre de nouveau le
pavé.

Commentaires
Enregistrer un commentaire