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Note de l’auteur : Le texte Bab El Hadid a été publié à l’été 2013. Il est revisité à la lumière où plutôt à l’ombre de cette nouvelle tragédie !
Note de l’auteur :
Le Président MORSI a été
élu au suffrage universel. Son élection a été saluée par l’ensemble de la communauté
internationale comme le symbole du retour de la liberté en Egypte. Cependant, les
puissances occidentales hypocrites qui refusent tout modèle politique et
économique qui s’inspire de l’Islam surtout lorsqu'il se met en place par le biais du suffrage
universel et qu'il peut constituer une alternative politique qui permet au monde
musulman de réémerger ont articulé leur
influence pour saborder la jeune expérience égyptienne et créer les conditions
de la destitution du Président MORSI qui
a été arrêté, emprisonné puis jugé et aujourd’hui condamné à mort. Tout cela dans le
silence des consciences !
Les balles ont sifflé sur la place Ramsès. Ce lieu mythique du Caire se
confond avec la gare centrale, anciennement Bab El Hadid qui depuis que les
grilles en fer qui l’entouraient ont été enlevées s’est métamorphosée en gare
centrale de la capitale égyptienne. Et la présence de la mosquée Al-Feth
dont l’enceinte a été profanée en cette matinée du 17 août 2013 par des soldats
en armes. Les morts se comptent désormais par milliers. Il faut bien liquider
une partie de l’élite égyptienne. Comme cela plus personne ne pourra réfléchir
à l’avenir. Ni pour l’avenir. Bab El Hadid n’est plus cette quête de Quénawi pour
une bouchée de pain quotidienne dans une gare à la vie trépidante, ni
son amour fou pour la belle Hanouma. Ni encore cette eau limpide qui coulait
dans le bassin situé au pied de la statue de Ramsès. Non Bab El Hadid n’est
plus le souvenir de ce film de Youcef Chahine qui en 1958 signait l’une de ses
plus importantes œuvres cinématographiques. Bab El Hadid où se
rencontrent chaque jour des dizaines de milliers de voyageurs
en partance où en provenance du Delta et de la haute Egypte affiche ses
couleurs, exhibe sa profonde chaleur humaine et grouille de ses vendeurs
ambulants et de ses taxis collectifs qui proposent leurs
produits et services. Bab El Hadid a d’abord été le terminus de
cette première ligne de chemin de fer d’Egypte, mise en service en
1856, qui a permis de relier Alexandrie au Caire. Mais Bab El
Hadid, c’est aussi les cris hirsutes de ces personnes en délire qui ont crié vengeance. Vengeance ? De qui ? De ceux qui ont eu la naïveté de
croire que l’on pouvait accéder au pouvoir par des moyens pacifiques.
Démocratiques. De ceux qui ont remporté les élections. De ce Président légitime
mis aux arrêts.
Non, il aura fallu remettre les compteurs à zéro. Remonter l’histoire.
Revenir au passé. Illusions, chimères ! Mais le sang a coulé
sur la place Bâb El Hadid. L’Egypte pleure et enterre ses morts. Et
l’occident fait semblant de compatir. Mais l’on n’est jamais mieux trahi que
par ses proches, par ceux que l’on protège et que l’on investit de sa
confiance. L’ombre de Quénawi n’hantera plus cette place célèbre, ni son amour
fou pour la belle Hanouma. Et ces personnages connus qui ont perdu leur
honneur, se sont compromis, ont apporté leur soutien puis se sont rétractés et
ont fui face au carnage et à la répression sanglante. L’Egypte ne méritait pas
ce gâchis. Et ces morts, ces blessés et ces personnes arrêtées souvent, à
l’aube venue, affaiblies par leurs blessures, vidées de leur sang, le visage tuméfié, la peau tatouée par la marque de leurs geôliers, le
visage livide et la gorge nouée par les sanglots. Ces personnes trébucheront mais sauront toujours qu’une
petite lumière blanche sera toujours là pour veiller sur eux.
Oui
l’Egypte ne méritait pas ce gâchis. Et l’ombre de MORSI planera toujours sur
Bab El Hadid !

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