Note de l'auteur: La question palestinienne
doit être constamment posée et redite. Et nul ne peut se lasser
d'écrire ou de réécrire (ce texte a été publié en octobre 2015) sur une cause juste, légitime et plus que jamais d'actualité.
Décidément le sionisme mondial a réussi là ou il pensait le faire le moins. Semer la confusion et le chaos dans le monde musulman. Réussir à faire neutraliser toute expérience démocratique ou du moins toute tentative de sortie de crise pacifique et à faire avorter toute tentative des peuples musulmans pour s’émanciper de l’emprise de régimes qui les dirigent d’une main de fer et les malmènent et s’extraire d’un contexte socio-économique déliquescent qui les étrangle et les empêche de réfléchir et d’émerger.
Décidément le sionisme mondial a réussi là ou il pensait le faire le moins. Semer la confusion et le chaos dans le monde musulman. Réussir à faire neutraliser toute expérience démocratique ou du moins toute tentative de sortie de crise pacifique et à faire avorter toute tentative des peuples musulmans pour s’émanciper de l’emprise de régimes qui les dirigent d’une main de fer et les malmènent et s’extraire d’un contexte socio-économique déliquescent qui les étrangle et les empêche de réfléchir et d’émerger.
Les jeunes expériences pacifiques tunisienne et égyptienne qui promettaient pourtant de faire école dans la région ont été vite « normalisées » non seulement par une répression sanglante et l’emprisonnement d’un président élu comme en Egypte mais par le sempiternel argument invoqué par la machine de guerre médiatique occidentale et érigé depuis l’agression anglo-saxonne contre l’Irak comme une nouvelle religion, le modèle de valeurs occidental qui ne tolère aucun modèle de substitution. El les musulmans sont désormais sommés de choisir entre ce modèle qui est actuellement et selon certains de ses propres géniteurs en phase de décadence et de déliquescence et une aspiration profonde et légitime à vivre selon un système de valeurs qualifié à tort d’archaïque par ses pourfendeurs mais qui a pourtant résisté et fait son apprentissage durant des siècles d’une histoire humaine extrêmement mouvementée. Et cette aspiration est récusée y compris par la violence armée et l’interventionnisme militaire par les instigateurs de la religion du culte de soi et les apôtres du profit insatiable et des nouvelles guerres d’inquisition.
L’Algérie peut, elle aussi, ne pas échapper à cette règle macabre. Elle constitue l’un des derniers pays musulmans qui continue encore de vivre en paix et qui, instruit par son histoire et par son combat libérateur, essaye d’échapper aux tentacules assassines de la pieuvre mondialiste.
Cette dernière érige aujourd’hui autour de l’Algérie une véritable ligne de feu constituée de turbulences régionales, de conflits armés et porte cette ultime estocade qui pourrait être mortelle si une alternative interne n’était pas rapidement construite. Une opération concertée de briser le cours du pétrole et de le maintenir le plus bas le plus longtemps possible avec toutes les graves conséquences qu’elle pourrait induire sur la stabilité interne de l’Algérie. Cette paix civile qu’il faut plus que jamais consolider ne peut cependant se contenter de mesures conjoncturelles mais exige un effort colossal de correction de la trajectoire du développement économique, une lutte implacable contre ceux qui dilapident la richesse nationale et une réelle ouverture politique pour espérer sortir définitivement de l’addiction à la rente pétrolière et du sous-développement économique et social.
Mais pendant que jour après jour se met en place, par les puissances de l’argent, le scenario de l’asservissement de l’humanité toute entière et de son corollaire le nouvel ordre mondial, se profile en filigrane à l’horizon l’ultime objectif de la manœuvre. Affaiblir toute résistance et toute contestation qui pourraient empêcher la judaïsation d’El-Quds dans le silence des consciences et de l’opinion internationale.
Alors tous les moyens sont bons. Il faut continuer de fragmenter la terre de Palestine, réprimer dans le sang son peuple, le déporter, détruire ses maisons, arracher ses plantations d’oliviers, effacer sa mémoire, détruire son patrimoine immatériel et les preuves de son existence pour le contraindre à fuir et à quitter Jérusalem. Israël n’accepte et veut aucune paix sauf celle des cimetières. Et pendant ce temps, on parlera de Palmyre. Et Enrico Macias pourra continuer de dire l’hymne du retour au « pays perdu », Marine Le PEN et Nicolas Sarkozy pérorer sur l’Algérie Français et Alain Finkielkraut, théoricien de l’islamophobie et chantre de la guerre des civilisations, écrire à l’ombre de l’académie française.

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