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La déchéance de la
nationalité n'aura probablement pas droit de cité dans la constitution
française non pas parce qu'elle pourrait porter atteinte à une certaine image
de la France dans le monde mais tout simplement parce que cette loi énonçait
dans son texte initial qu'elle s'appliquerait à l'ensemble des citoyens
français. Le sénat français a refusé cet l'élargissement du champ d'application
de cette loi.
En signifiant au
gouvernement français que seuls les binationaux, les français de confession
musulmane et d'origine maghrébine sont désormais désignés ainsi, peuvent être
déchus de leur nationalité, le sénat français inflige une défaite politique
majeure aux socialistes français et provoque la non-inscription probable de
cette loi dans la constitution française. Ce projet de loi avait suscité d'importants
remous à gauche et même le départ de l'ancien garde des sceaux, Christiane Taubira.
La droite vient de rappeler aussi
à la gauche qu'elle seule était "dépositaire" des questions
sécuritaires et que garante de la cohésion nationale, elle ne pouvait accepter
que soient déchus de leur nationalité les français non binationaux.
En imposant la réécriture de
cette loi ou probablement son annulation et en privant probablement aussi le
Président Français de son congrès de Versailles réunissant les deux assemblés et dont il aurait certainement
tiré certains dividendes sur le plan politique, la droite française gagne une
bataille politique en vue des présidentielles de 2017. Elle empiète également
sur les valeurs traditionnelles de la gauche. Cette dernière ou du moins une
partie d'entre-elle est sérieusement ébranlée. En jouant aux apprentis sorciers
et en reniant, sous l'effet de l'émotion et de la pression de l'opinion, une
partie des idéaux traditionnellement défendus par elle, elle subit de plein
fouet ce qui ressemble à un véritable retour de flamme. Certains osent même
dire que le Sénat français a également sonné la mort politique de François
Hollande et de son premier ministre.
Un compromis sera
probablement trouvé mais l'effet ravageur du vote du sénat aura sans doute un impact
sur la recomposition en cours de la scène politique française en général et de
son opinion en particulier dont le centre de gravité dérive inexorablement vers
la droite la plus extrême.
Le droite consacrera aussi par
ce vote le retour au bercail de ceux qui auraient été tentés par le soutien à
Marine le Pen et mordra sans doute et à pleines dents dans un électorat de
gauche en partie déboussolé et désemparé et qui serait tenté lui aussi par le
"vote sanction et le vote refuge".

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