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Il m’arrive parfois de penser, comme beaucoup
d’autres et peut-être à tort, qu’il y a dans la relation algéro-tunisienne une
dimension forte qui devient parfois difficile à concevoir, ce souvenir d’une
fraternité de combat qui continue de tracer le sillon de l’avenir et qui
engendre aussi cette grande indulgence à l’égard du voisin de l’est et de ces
dépassements et abus supposés que nos populations vivant le long de la
frontière avec ce pays disent subir. Les prétendues vexations infligées à
certains de nos concitoyens dès leur entrée sur le territoire tunisien,
l’imposition du paiement d’une taxe que beaucoup qualifient de farfelue et
d’abusive soumettent parfois à rude épreuve une amitié ancienne et beaucoup
expriment déjà ouvertement un sentiment de malaise qui en dit long sur la
conception que chacun a de l’égalité des échanges et de la réciprocité des
traitements et comportements.
Pourtant ce flux massif de
touristes algériens en partance pour la Tunisie continue de renflouer
l’économie de ce pays et de maintenir à flot un secteur touristique qui subit
depuis quelques années une forte érosion du fait d’un contexte sécuritaire
interne parfois agité. Et cette manne financière profite également d’un
contexte géopolitique qui ne permet pas encore aux algériens de découvrir la
beauté du Maroc, de son littoral et la
légendaire hospitalité de ses habitants.
Et en attendant que l’Algérie
développe ses propres capacités de loisirs et de tourisme et les élèvent aux
standards internationaux, les pouvoirs publics s’attellent avec force à cette
tâche et nos clubs de football s’entrainer et se préparer en Algérie, il serait aussi extrêmement utile que chacun
réfléchisse à la nécessité, dans un contexte de transition et de
diversification économiques, de contribuer aussi à ce chantier. Et faire aimer
et découvrir aux algériens mais aussi aux autres la destination Algérie est un
chantier exaltant qui nous incombe à tous de mener et qui participe aussi de
l’impératif de notre propre cohésion nationale.
L’Algérie d'aujourd’hui n’est
plus celle des années quatre-vingt-dix et les entreprises s algériennes ont
tout intérêt à se développer à l’international et à conquérir le marché
africain. Les échanges avec les pays du Maghreb doivent aussi se multiplier
dans la seule perspective qui vaille, un marché intégré où les flux des
échanges doivent obéir à la nécessité de la réciprocité, de l’avantage mutuel
sans exclure l’amitié de peuples frères condamnés à s’entendre.

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