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La crise est là. Elle s’incruste insidieusement dans le corps
social. Les mines sont défaites et la
résignation assombrit les visages. Le temps des mythes s’estompe et nous est
révélée l’ampleur des défis qui nous attendent et qu’il nous faudra relever. Nul
besoin d’avis d’experts. Le constat peut être dressé par monsieur tout le
monde. La réalité est implacable et la crainte de l’avenir commence à habiter les cœurs. Mais le désenchantement
doit malgré tout laisser place à l’optimisme. Mais comment remettre en marche
une machine qui se grippe de toutes parts ? Les problèmes s’accumulent et
se pose avec acuité la question fatale. Comment faire pour partager
équitablement le poids du fardeau de la crise et de ses conséquences ?
L’été algérien a été plutôt paisible et la rentrée sociale le
sera probablement aussi. Si la quête du changement est intense, la tentation de
l’aventure est elle récusée par le plus grand nombre. Il faut aller de l’avant
mais sans casse. Et comprendre aussi qu’il ne faut plus attendre. L’audace doit
nourrir l’initiative y compris politique. Et l’effort doit être collectif et
partagé.
Les questions qui ont tenu l’opinion en haleine durant l’été
restent toujours en suspend. La question économique a été posée et disséquée
sous tous ses angles. Réduire drastiquement la facture des importations,
relancer l’outil de production national notamment industriel, assurer l’autosuffisance
alimentaire, seront s’ils sont construits avec conviction et persévérance, les
premiers jalons d’une sortie en douce de la dépendance pétrolière. Cette
performance s’obtiendra à l’issue d’une véritable course marathon. Et
qu’importe après le cours de l’or noir quand l’alternative aura été mise en
place.
La question de l’application de la peine de mort a été aussi
une exigence de l’été tragique que nous venons de vivre. Tragique par ces
affaires d’enlèvements d’enfants qui ont défrayé la chronique. Si le débat du
pour et du contre fait office dans certains pays de mondanité, quelques rappels
sont aussi nécessaires.
La peine de mort est dissuasive. Elle l’est comme peut l’être
le port légal d’armes aux Etats-Unis où la détention légale d’une arme à feu
par des centaines de millions d’américains ne favorise pas pour autant le
chaos. Certains états continuent d’ailleurs d’appliquer scrupuleusement la
peine capitale.
L’application résolue et sans états d’âme de la peine de mort
doit être effective et portée à la connaissance de l’opinion publique notamment
pour les cas liés aux crimes de sang et autres sévices inqualifiables infligés
aux enfants. Et s’il ya moratoire, il doit non pas concerner l’exécution de la
peine de mort mais plutôt la réflexion en gestation depuis quelques années et
qui prétend que l'Algérie se dirigerait vers l'adoption d'une loi abolissant la
peine de mort. La contrainte serait selon certains le fait que l'Algérie serait
confrontée au problème des extraditions de certaines personnes que les pays
hôtes refuseraient de lui remettre justement en raison de l'existence de la
peine capitale.
Les cas d’application de la peine de mort sont connus dans le
droit musulman et inutile de solliciter d’autres sources d’inspiration. L’opinion
publique algérienne découvre chaque jour et avec stupéfaction que dans notre
pays le ventre de la bête immonde est toujours fécond. Non pas celui qu’évoquait
Brecht mais celui qui fait que parmi nous naissent des monstres en puissance
capables de commettre les crimes les plus abjects et qui ne reculent même pas
devant le viol et l’assassinat d’enfants. Innocents.
Autre sujet de discussion de cet été, la réforme de l’école.
Que dire à ce propos sinon que notre école a plus que jamais besoin de sérénité
pour que nos enfants puissent s’y épanouir convenablement. Et nul ne peut nier
qu’il faut désormais tirer le niveau des enseignements vers le haut tant la
qualité doit être incontestable et conforme aux standards internationaux.
La planète est turbulente. La pauvreté s’invite même dans les
endroits les plus reculés de la terre et dans ces lieux réputés pour leur
prospérité. La souffrance n’a plus désormais de couleur, ni d’adresse. Sa
cartographie évolue et s’étend. Parions
quant à nous, ici et maintenant, sur le génie de notre peuple et sur son
intelligence. Construire une prospérité dans une société paisible et solidaire.
Le défi n’est pas du tout insurmontable.

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