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L’élection présidentielle française de 2017 amorce son dernier virage. Plus que quelques dernières déclarations de candidature dont celle de l’actuel locataire de l’Elysée pour remplir enfin les starting-blocks.
L’élection présidentielle française de 2017 amorce son dernier virage. Plus que quelques dernières déclarations de candidature dont celle de l’actuel locataire de l’Elysée pour remplir enfin les starting-blocks.
La course qui ressemblait à un
marathon s’emballe subitement et prend désormais l’allure d’une course de vitesse.
Il s’agit surtout de ne pas se faire doubler.
L’Agenda politique est lui aussi bousculé et la cadence va s’accélérer.
Le catalyseur est connu. L’effet Trump qui va aussi bien faire bouger les
lignes en France qu’imposer une éprouvante épreuve à tous les candidats. La victoire
du candidat républicain et non moins pourfendeur de l’establishment va
certainement brouiller les cartes.
A droite, le show de la primaire arrive à sa fin et rien ne semble encore
joué. Le scénario de l’élection de 2012
est dans toutes les têtes. Changer constamment de style et d’opinions n’est pas
toujours payant. Mais la nation a le vent en poupe et le contexte a bien entendu changé. A gauche,
la mécanique est plus difficile à mettre en œuvre car elle doit supporter le poids
mais aussi l’usure d’une mandature. Et l’on ne sait toujours pas quand sortira
le meilleur candidat de gauche pour affronter la droite et l’extrême droite.
Alors comment continuer à rester de droite, de gauche ou du centre et faire
comme si rien ne s’était produit de l’autre coté de l’atlantique. L’exercice
est extrêmement difficile, intenable et électoralement suicidaire. Tant pis. Il
faudra inévitablement et pour tout un chacun faire ses emplettes dans la
Trump-attitude, son lexique, ses coups
de gueule, sa haine autoproclamée du système, ses promesses de tordre le cou à tous
ceux qui affament le peuple, son amour féroce pour son pays et son combat pour
la renaissance du rêve américain dont il est aujourd’hui devenu la nouvelle incarnation.
L’effet Trump va certainement accentuer
la dérive inexorable du centre de gravité politique de l’hexagone vers l’extrême
droite.
L’exigence nationale et le repli identitaire, sujets jadis tabous sont
aujourd’hui devenus consensuels,
popularisés il est vrai par ces nouveaux prophètes, les intellectuels
néoconservateurs.
Le politiquement correct est en tous les cas malmené par la crise
économique, la déshérence politique et la fracture sociale et ethnique. La
pression migratoire qui est réelle et qui devient intenable et les problèmes
sécuritaires contribuent aussi à fracturer le consensus national et à le fragiliser.
Le peuple fera sans doute comme aux Etats-Unis. Il votera pour les durs.
Ceux qui disent l’aimer et défendre la
patrie en danger.
Et puis comme le peuple oublie souvent, il se rassasiera du combat des
gladiateurs.
Le temps d’une élection, le Front National sera dépouillé de ses
thématiques de prédilection et fera même pâle figure devant ceux qui hausseront
le ton. Tout rentrera ensuite dans l’ordre. A moins que comme aux Etats-Unis,
le peuple ne sera pas cette fois-ci dupe !

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