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L’élection de Donald Trump prouve en tous les cas que l’alternance politique aux Etats-Unis est une réalité incontestable et que nul ne peut jouer avec la volonté populaire.
Bien naïfs ceux qui ont pu
imaginer une seconde où croire un seul instant en la victoire de Hillary
Clinton. La représentante de l’establishment
n’a pas fait le poids face à celui de l’Amérique
profonde.
Bien que lui-même magnat atypique des médias, Donald
Trump a démenti tous les sondages et déjoué une par une toutes les séquences
d’un scénario cousu de fil blanc et mis en scène par le puissant complexe
politico-médiatique et financier.
Même les nombreuses défections
dans le camp républicain n’ont pu venir à bout du milliardaire newyorkais qui
a maintenu sa candidature contre vents et marées, rendant coup pour coup,
convaincu que la vague qui le portait était en réalité une déferlante.
Il semblerait même que l’état
profond et sa puissante présence dans la machine militaro-industrielle a pesé
de tous son poids en invoquant notamment «la nonchalance de la candidate
démocrate» qui malgré son long parcours politique n’a pas su, notamment dans
ses échanges de courrier électronique, prendre en compte les précautions inhérentes au niveau de responsabilité qui a
été le sien.
L’élection de Donald Trump prouve en tous les cas que l’alternance politique aux Etats-Unis est une réalité incontestable et que nul ne peut jouer avec la volonté populaire.
L’histoire en tous les cas
révélera sans doute un jour si le revirement des Présidents Bush, père et fils, dans leur politique
proche-orientale et avec toutes les expéditions militaires que l’on connait et
dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles ont détruit en partie cette
région du monde était conforme aux vœux de l’Amérique profonde et aux fondamentaux
du parti républicain où plutôt le résultat du travail des réseaux d’influence
qui ont pesé de tout leur poids pour changer la donne et inscrire le concept de
guerre préventive et de choc des civilisations dans l’agenda de la politique étrangère
étatsunienne.
L’élection de Donald TRUMP n’est
pas en soi un séisme politique tant elle consacre la victoire de la volonté du
peuple sur le diktat des élites. Mais elle est un seisme par les répliques
redoutables qu’elle va induire dans le monde et notamment en Europe.
Après le Brexit britannique, les prochaines
élections verront l’arrivée des forces politiques dites nationales dans de
nombreux pays du vieux continent.
En France par exemple, l’élite
politique panique comme ces représentants de la droite parlementaire qui
veulent abréger la mandature actuelle et provoquer des élections anticipées pensant
sans doute que le moment est opportun pour le faire puisque les sondages politiques
qui leur servent de boussole politique ne donnent pas encore le Front National
vainqueur au second tour.
Le scénario Trump risque de se
reproduire ailleurs.
Trump a mis en exergue quelques
axes de la politique étrangère qu’il entend mener. Redorer l’image des
Etats-Unis ternie par des aventures militaires décidées par d’autres, se
désengager de ces bourbiers créés ses prédécesseurs à la maison blanche et se
consacrer au bonheur des classes moyennes et populaires américaines qui l’ont
élu, espérant ainsi redonner vie à l’American dream dont il est devenu aujourd’hui
et par son élection la nouvelle incarnation.
Trump devra sans doute également
retisser, malgré certaines de ses déclarations intempestives à ce sujet, la
relation de son pays avec le monde musulman qu’il connait déjà grâce à son
parcours personnel et à ses nombreuses
relations avec notamment de célèbres richissimes hommes d’affaires originaires
de cette région.
Il devra sans doute également et
face à la complexité du monde revêtir l’habit de la Real politik s’il espère
redonner aux Etats-Unis le statut de puissance incontestable face au réveil
chinois qui bouscule sereinement toutes les hiérarchies, dans tous les domaines et y compris dans celui
de l’exploration de l’espace.

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