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Sommes-nous devenus cette machine
infernale qui broie sans distinction énergie, richesse et vitalité pour ne
produire au final qu’échec, désolation et accessoirement regrets ? La
question mérite en tous les cas d’être posée. La magistrale leçon d’humilité
qui nous a été administrée durant les dernières joutes footballistiques
africaines devra au moins servir à
quelque chose. Nous apprendre que seuls l’effort et le travail sont porteurs de
richesse et que rien n’est jamais gagner d’avance. Elle est en tous les cas à
méditer. Le football national qui a fait de l’ombre à quasiment toutes les
autres disciplines sportives ne peut pas à lui tout seul jouir d’une excellente
vitalité alors que tout où presque tout autour de lui est moribond.
S’il est vrai que le sport dit
roi reste un instrument redoutable d’aliénation des masses et d’exacerbation de
la fierté nationale que tous les régimes politiques à travers le monde
utilisent à profusion, il n’en demeure pas moins que lorsqu’il ne remplit plus cette
fonction d’exutoire collectif, il peut avoir de redoutables effets de retour de
manivelle. Il peut en effet stimuler sainement le réveil des consciences et
raviver les vertus bienfaitrices du débat et de la politique.
Si la bérézina subie à Libreville
devait servir à quelque chose, espérons qu’elle fouettera la campagne des législatives
qui vient et donnera du tonus au débat d’idées. Car cet échec est comme cet
arbre qui cache la forêt qui en tombant aura révélé qu’en guise de végétation
luxuriante et de belles prairies, il n’existait en fait que plantations
rachitiques qu’il faut vite raviver et sur lesquelles tout implant artificiel
était irrémédiablement rejeté.

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