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Le sommet Europe-Afrique a permis
aux observateurs de découvrir les options lourdes de ce que sera la nouvelle
politique africaine de la France. Celles-ci ont été largement exposées par le
Président français qui s’inspirant de ce qui a toujours constitué l’essence même
de la diplomatie algérienne à l’égard de l’Afrique a plaidé pour les vertus du
dialogue et de la réconciliation.
Voulant sans doute rompre avec ce
qui a toujours été appelée la Françafrique dont l’un des chantres et promoteurs
fut Jacques Foccart, le président Macron qui s’apprête a effectuer une visite
en Algérie a paradoxalement multiplié les propos que certains n’hésitent pas à
qualifier d’ambigus et qu’en guise de rupture les médias et présents ont eu plutôt
droit à une nouvelle forme de paternalisme dont ne veulent pas se départir encore
les présidents français et qui dont un remake Sarkozyen a vu l’entame de son
voyage africain un triste événement se produire que le sérieux quotidien
français du soir le Monde a qualifié de véritable incident diplomatique,
les remontrances adressées au président Burkinabé à Ouagadougou devant un parterre
d’étudiants. Il est à espérer que le Président Français sous peine de provoquer
une glaciation pour très longtemps des relations algéro-françaises s’abstiendra d’oser une boutade à Alger qui même
adressée au pouvoir algérien qui n’est certes pas indemne de tout reproche dans
sa gouvernance de l’Algérie serait immanquablement interprétée par l’opinion comme
une offense à l’égard de l’Algérie et de son peuple.
Le sommet Europe-Afrique a en
tous les cas permis de ne pas dépouiller de toute substance le rôle de l’Algérie
dans ce continent si tel était l’objectif inavoué que certains voulaient conférer
à cette rencontre. Ainsi cette poignée de main avec le souverain marocain loin
d’être un coup de com’ comme ont voulu
la qualifier certains observateurs politiques algériens notamment d’outre-Méditerranée
mais ressemble bel et bien a un geste qui extirpe la relation algéro-marocaine
de l’impasse et la porte vers le haut tout en revêtant un recadrage nécessaire.
La relation algéro-marocaine sera et ne sera que ce que l’Algérie et le Maroc
voudront bien en faire. Le rappel aussi de l’aide fournie par l’Algérie au
continent africain était nécessaire tant et que s’agissant de l’apport de
l’Europe au développement de ce continent, il s’agit le plus souvent de déclarations
d’intention et d’effets d’annonce et que les chinois qui sont plutôt discrets font
beaucoup mieux en la matière puisque joignant le geste à la parole, ils
investissent des milliards de dollars en Afrique.
Enfin ce sommet Europe-Afrique
doit permettre à l’Algérie de revoir de fond en comble son partenariat avec le
vieux continent qui de l’avis de certains experts est plutôt d’un apport mitigé
pour notre pays d’autant plus et encore une fois la forme a toujours pris le
pas sur le fond et que cette coopération
mérite d’être remise sur la table surtout dans un contexte caractérisé par un
affaiblissement de l’union Européenne dont le brexit britannique et
l’affirmation des aspirations indépendantistes de certaines régions ne seraient
peut-être que les prémisses d’une fin annoncée.

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