Accéder au contenu principal

Afin que l’amertume ne se substitue pas à l’espoir

Referencement google 


Beaucoup parmi nous ont soutenu l’impératif de l’élection présidentielle non pas par affection pour un régime qui a hélas et depuis longtemps infligé tant de brimades à ce peuple brave et toujours  meurtri par la longue nuit coloniale mais tout simplement pour que l’Etat Nation ne sombre  pas à jamais. La perspective de vivre cette douloureuse attente entre ce monde ancien qui ne veut pas mourir et ce monde nouveau qui tarde à naître, pour paraphraser Gramsci,  devenait inquiétante. Eviter que ne tombent des  institutions  qui bien que souvent mal construites avaient le mérite tout de même d’exister et empêcher que ne soit occultée la force de propositions du mouvement populaire qui dans son élan révolutionnaire  a tout de même réussi  à libérer ce pays des liens qui l’empêchaient de vivre et d’exister étaient devenus conciliables.


Les premiers actes  d’une nouvelle gouvernance qui bien que ne jouissant pas d’un soutien massif du peuple qui dans sa majorité a préféré déserté les urnes ont consisté dans une première étape salvatrice  à contenir les souffrances, réduire les injustices et panser les blessures pour apporter cet apaisement dont a encore besoin une société algérienne toujours en ébullition.
La tache est rude. Elle devient cependant compliquée par, d’une part,  l’irruption d’une crise sanitaire jusque là inégalée et à laquelle vient petit à petit se greffer une crise économique et financière aiguë dont on ne connait ni la longueur ni l’amplitude, et, d’autre part, par un environnement géographique caractérisé par des conflits larvés qui peuvent s’inscrire dans la durée et menacer notre sécurité nationale  puisque souvent amplifiés par des pays étrangers dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne  comptent pas pour une majorité d’entre eux parmi les amis de l’Algérie. Bien qu’elle soit donc extrêmement difficile, l’équation n’est cependant pas insoluble. La volonté politique de résoudre ces problèmes semble être là mais elle doit dans son prolongement social revêtir en permanence ce qui la caractérisait depuis le début, la  jonction avec la dynamique de changement portée par le mouvement populaire. La libération des détenus d’opinion est aujourd’hui un impératif majeur qui reste en tous les cas le gage de cette nouvelle Algérie devenu le leitmotiv de la nouvelle gouvernance de l’Algérie et de celles et de ceux qui espèrent qu’enfin cette fois-ci  le changement attendu ne soit plus qu’une complainte qui ne résistera pas à l’usure du temps.
Une mouture de la nouvelle constitution vient d’être proposée à la lecture et à l’enrichissement. Profitant du fait que le mouvement populaire ait libéré la parole, beaucoup d’apprentis sorciers s’essayent désormais à une sémantique haineuse à l’image de celle  de l’extrême droite et trouvent des boucs émissaires à la crise extrêmement dure qui vient. Les relents de haine qui commencent à suinter à propos de cette mouture de nouvelle constitution  sont inquiétants, fragilisent l’avenir tout en décourageant ceux qui aiment ce pays, espèrent en faire pleinement partie et qui n’ont en pas d’autre de rechange. La criminalisation du discours de haine et de l’exclusion doit être constitutionnalisée. Nul ne doit plus se considérer libre de proférer tout et n’importe comporte quoi notamment à propos de ce sentiment d’appartenance à un pays. La justice doit agir pour apaiser les peurs qui commencent à naître à ce propos  et s’auto  saisir vis-à-vis de ceux qui veulent exclure une partie de ce peuple de la communauté nationale. N’insultons pas l’avenir, ni cette nation qui n’est pas complètement encore construite et qui reste fragile. Ce pays appartient  à tous les algériens et ceux qui n’ont que haine et division à offrir en guise de substitut à  l’appartenance à un pays doivent rendre des comptes. Qu’Allah fasse que les semeurs de haine ne récoltent pas la tempête. Et que la sagesse des justes l’emporte !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ce pays qui est le mien

Référencement Google Les dernières législatives françaises ont confirmé ce que beaucoup d’observateurs politiques savaient déjà,   l‘inexorable dérive vers l’extrême droite du centre de gravité politique de l’hexagone. Cette tendance devenue lourde au fil des ans porte l’ambition des populations françaises notamment les plus démunies de stopper la dérive d’un pays devenu l’otage de différents lobbies notamment ceux  loyaux à l’égard d’entités étrangères et d’un pays subissant de plein fouet un véritable processus de grand emplacement. L’émergence de cette puissante force politique appelée tantôt extrême droite et tantôt droite nationale, doux euphémisme prescrit pour phagocyter ce qui reste comme droite dite modérée, charrie dans son sillage tous les phantasmes et toutes les obsessions qui ont caractérisé la France depuis le début du 19éme siècle et dont les marqueurs ont été une colonisation féroce avec des crimes contre l’humanité et des génocides concomitants. De gran...

Plus jamais ça!

Depuis des mois, et sans interruption, une campagne médiatique haineuse jusque là inédite est conduite contre l'Algerie. Rien n'a été épargné. Ni l'Histoire de l'Algerie, ni le combat des indépendantistes algériens, ni le peuple algérien et ni les dirigeants algériens. Utilisant le prétexte des oqtf comme ils disent, le complexe politico-mediatique français s'est ligue contre notre pays et a conduit une campagne de haute intensité, ininterrompue en utilisant les mensonges les plus abjectes et en pervertissant sans arret la réalité. Les médias proches de l'extrême droite, propriété du milliardaire Vincent Bollore, ont été à la manœuvre . Le ministre Retailleau a géré l'escalade verbale en s'exprimant tout le temps sur tous les médias et en entretenant une véritable stratégie de la tension pour installer, selon ses dires, un "rapport de forces" avec l'Algerie. Cette campagne virulente  menée tambours battants contre l'Algerie et ses insti...

France, la mêlée sauvage

   Référencement Google Contrairement au rugby ou elle obéit à des règles, des phases de jeu et des ordres précis, en politique française la mêlée s’émancipe de toute contrainte, de toute éthique et n’obéit qu’à un seul engagement,   l’échappée solitaire et la mort de ses adversaires et concurrents. Et c’est en cela qu’elle devient une mêlée sauvage.  A l’image de ces soldats de l’armée française, analphabètes et sales, qui en 1830 découvrent en Algérie un peuple autochtone instruit, propre, disposant de maisons et d’écoles et doté de vertus civilisationnelles, et qui n’eurent qu’un seul leitmotiv, détruire et exterminer un environnement qui ne leur ressemble pas et qui les dépasse. La scène politique française est aujourd’hui à cette image, une bataille à couteaux tirés dans un environnement instable et incertain et une issue également incertaine. Chacun y va de sa petite tirade et de sa petite ambition et se voit déjà intronisé à l’Elysée. Marine Le Pen devrait s’i...