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Nous relations
dans un ancien article (1) les dérives d’un paysage audiovisuel d’Outre-mer
et de journalistes qui ne contenaient plus leur mépris débordant de l’islam et
des musulmans. Nous n’en pensions cependant pas moins des tares de notre propre paysage audio-visuel
abreuvés que nous avions été de toutes ces insultes, bagarres, outrages, infamies et autres
émissions indigestes qui nous ont été
généreusement servis par des chaines de télévision qui ont érigé la
sous-culture en norme du moment. Une sous-culture incarnée notamment par une production
audiovisuelle réduite à sa plus vilaine expression.
Qui se
souvient ainsi de l’humiliation infligée à l’écrivain Rachid Boudjedra, de la
fitna assidûment entretenue pour instiller la haine entre algériens où encore
de ces procès quasi staliniens, torrent d’insultes et déluge diffamatoire, mis
en scène contre des personnes par des journalistes dont ce n’était pas vraiment le job et
dont certains ont depuis filé à l’anglaise rejoignant d’autres horizons!
S’il faut
aujourd’hui pour certains se remettre en question où disparaitre, d’autres par
contre et pour faire œuvre de rédemption, donnent en offrande le sacrifice de
personnes qui peut-être ne le méritent pas vraiment.
Ainsi la
suspension d’antenne de Cheikh Chemseddine et l’interruption de son émission est
étonnante. Ce dernier, qu’il soit adulé où détesté, a réussi en usant d’humour
et de dictons du terroir à installer durablement son émission dans le paysage audiovisuel
national et à construire une audience qui
dépasse largement les frontières de notre pays.
La sanction qui
lui est infligée semble sévère et en tous les cas sans commune mesure avec les
faits qui lui sont reprochés. Cheikh Chemseddine a exprimé un point de vue, calmement et dans
le cadre d’un débat d’idées récurrent, il en existe aussi dans la sphère religieuse,
qui indique bien l’existence de différentes
sensibilités de pensée notamment celles qui ont pour socle commun de s’exprimer
dans le cadre des référents religieux du pays.
N’oublions
pas, faut-il le rappeler, que Cheikh Chemseddine a le mérite d’être des nôtres,
comme on dit, de connaitre parfaitement notre société et de permettre au commun
des mortels de ne pas recourir à une expertise en la matière née sous d’autres
cieux.
L’action
déployée par les pouvoirs publics qui ambitionne d’assainir un secteur audiovisuel
qui ressemble parfois à de véritables écuries d’Augias est nécessaire voire
vitale car elle permettra probablement de le réorganiser en encourageant l’émergence
du professionnalisme porté par le seul respect de la déontologie et de l’éthique du métier.
Mais Cheikh Chemseddine serait-il devenu la victime expiatoire d’un paysage audiovisuel
qui continue de sombrer !
(1) France, les crétins du PAF se portent bien
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