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Passion ravivée, cordon ombilical, relation passionnelle,
histoire commune. Que de qualitatifs inappropriés ! Seules les blessures et les
meurtrissures sont ravivées. La relation entre l’Algérie et la France ne sera
que ce que continuera de révéler l’avenir, une page sombre d’une monstrueuse épopée
jalonnée de génocides et de crimes commis et auxquels aucun substitut ne pourra
être trouvé. Pas même ces prétendus drames de ceux qui sont partis,
certains fuyant la folie meurtrière de l’OAS,
d’autres leurs propres crimes où d’autres encore qui s’allièrent au
colonialisme contre leurs propres frères de sang et qui ne purent pour beaucoup
embarquer dans ces bateaux en partance vers des contrées où ils ne furent jamais
les bienvenus.
Le rapport Stora est un non évènement. Juste probablement une
volonté de faire encore parler de soi et d’essayer de reprendre pied en Algérie,
aidé en cela par ceux qui osent ici nous parler encore de cordon ombilical.
Mais de quoi parle-t-on au juste ? L’Algérie n’est pas née de la France
tout comme la France de l’Algérie ! L’Algérie fut une aventure dont
beaucoup ne voulurent pas vers une terre qui appartenait à d’autres. Les richesses
y furent pillées, les femmes violées, les hommes mutilés, bannis, conduits au bagne,
expropriés et souvent liquidés. Les enfants qui furent victimes et témoins de
tout cela constituèrent au final le vivier du nationalisme algérien renaissant.
Il est regrettable qu’un historien qui jouit pourtant d’une certaine
estime et d’une certaine crédibilité de ce côté-ci de la Méditerranée se soit
approprié les thèses de prédilection des historiens révisionnistes français et des
revendications en la matière des ténors de l’extrême droite française et se
soit ainsi enfermé dans les limites imposées par l’état profond français dont
tout le monde connait non seulement la haine viscérale pour l’Algérie
indépendante mais aussi l’agitation permanente devenue le leitmotiv comme faire
diversion et parasiter la volonté des forces nationales algériennes de diversifier
le partenariat international de ce pays et de scruter d’autres horizons.
Les juifs qui surent si habilement négocier, obtenir et
profiter de leur statut de supériorité aux indigènes de ce pays grâce au décret
Crémieux et qui quittèrent ce pays le firent souvent de leur propre gré où sous
l’effet de leurs propres crimes comme ceux commis par ceux d’entre eux qui
furent des membres actifs et des miliciens de ces fameux commandos Delta de
l’OAS. Les autres, d’authentiques juifs algériens, prirent par contre fait et
cause pour leurs frères de combat et s’allièrent à la cause algérienne. Maurice
Audin fut l’un d’entre eux.
Soyons précis. La demande algérienne de repentance de la
France officielle pour ses crimes commis en Algérie n’est justifiée que par les
légitimes réparations matérielles et autres indemnisations qu’elle induira. Il
ne s’agit pas d’espérer de jours meilleurs mais juste d’une relation d’égal à égal
entre deux entités souveraines et distinctes comme pourrait l’être une relation
avec une autre partie tierce. A cet effet, le recensement des génocides et
crimes commis, des pillages effectués et la réparation des effets dévastateurs
des essais nucléaires conduits et ceux d’élaboration de substances chimiques
qui continuent d’amputer des personnes
et de polluer des sols est le premier pas qu’il est nécessaire d’effectuer.
Le contentieux fondamental entre l’Algérie et la France a été
réglé. Il a été signifié par l’indépendance de l’Algérie, elle-même actée par
le combat libérateur du peuple algérien. L’Algérie se doit d’être aujourd’hui
consciente de son envergure et du rôle majeur dans la région qui lui incombe du
fait de sa puissance en devenir et de ses alliés traditionnels et historiques
comme la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée
du Nord, Cuba, l’Afrique du Sud et bien
d’autres encore sans omettre de citer ces pays européens avec lesquels des partenariats bilatéraux
pourront sans complexe être envisagés et construits.
L’implication récente de certaines monarchies du golfe dans
des actes hostiles à l’Algérie nous renseigne aussi de la nécessité pour
l’Algérie de faire désormais le tri de ses
partenaires dans cette région du monde. L’Afrique,
ce fabuleux continent auquel l’Algérie appartient et auquel elle a beaucoup
donné, constitue désormais sa profondeur stratégique et ce côté vers lequel sa générosité
et sa coopération se doivent d’être décuplées et déployées afin que jonction
soit faite avec cet autre allié, l’Afrique du Sud, pour qu’enfin les richesses
de l’Afrique bénéficient aux seuls africains et que ce continent soit mis à
l’abri de ces puissances qui n’ont enfanté que misère et esclavage. Oui, l’ordre
du monde est plus que jamais bousculé et qui peut dire quelles seront les
puissances de demain et lesquelles ne le seront plus ?
De grâce que l’on ne nous prenne plus pour plus naïfs que
nous sommes. Ce rapport Stora dont on
nous parle ces jours-ci ne nous concerne au final que très peu. Il s’imbrique plutôt
dans le contexte politique franco-français, des affrontements politiques qui
s’annoncent avec l’arrivée probable de l’extrême droite aux manettes de
l’hexagone et des échéances électorales françaises qui viennent. Pour notre
part, nous attendons impatiemment ce qu’écriront nos historiens et experts afin que la réalité de ce que fut vraiment
la longue nuit coloniale soit enfin portée à la connaissance de la conscience
humaine.

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