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Rompre avec un pays frère
auquel tant de choses nous lient n’est pas une sinécure. Mais son exigence
ressemble paradoxalement aujourd’hui à un véritable sacerdoce. Et personne ne pourra
en tous les cas nier que les opportunités de repentance n'ont pas manqué et que le régime
marocain a toujours préféré le choix de la provocation et de la surenchère au
détriment de celui de l’amitié et de la fraternité.
Qui se souvient de ces
centaines de milliers d’Algériens qui se rendaient pourtant toujours plus
nombreux au Maroc et faisaient fructifier l’économie marocaine ? Et qui
peut oublier ces milliers d'algériens arrachés en pleine nuit à leurs chambres
d’hôtels et expulsés manu militari hors du territoire marocain? Le fastidieux rappel
de tous les actes hostiles commis depuis l’indépendance à l’endroit de l’Algérie
serait inopportun et inutile puisque désormais connus de l’opinion
internationale. La rupture avec le régime marocain est devenue inévitable car les
provocations à l’endroit non pas du régime algérien mais de l’Algérie, de ses
symboles et de son peuple devenues elles
aussi de plus en plus nombreuses et surtout de plus en plus hostiles. Les
manettes du pouvoir au Maroc ont semble-t-il changé de mains et Tel-Aviv dicte
désormais à ce royaume la conduite à suivre. Cette rupture des relations diplomatiques
est en tous les cas salutaire puisqu’elle permet aussi bien le discernement entre
un semblant d’interlocuteur et une autorité réelle qui décide et qui est étrangère
que la visibilité puisque dans le secret des conclaves israélo-marocains se concocte
aujourd’hui l’agression future de l’Algérie dont la réaction, il faut qu’on se
le dise, sera certainement foudroyante et dévastatrice.
Le ministre israélien des
affaires étrangères, appartenant sans doute lui aussi à cette deuxième
communauté moghrabi pour reprendre l’expression actuellement convenue au Maroc,
se met lui aussi à délirer et à parler d’axe Rabat – Tel-Aviv, axe qui ne peut
prétendre à aucune réalité ni hégémonie régionale car ne disposant pas et plus
des moyens d’incarner cette ambition, et s’invite dans un espace qui lui est
étranger pour faire sans doute diversion ! La partition africaine est pourtant
déjà écrite par d’autres et notamment les africains eux-mêmes et la messe est
déjà dite. Et cet aventurisme israélien ne masquera pas une réalité incontestable. Israël
est au bout du rouleau. Sur tous les plans. Cette entité doit non seulement gérer
toutes ces personnes qui déçues et de plus en plus nombreuses la quittent et
rejoignent d’autres contrées mais composer aussi avec un environnement géographique
qui lui est immédiat et qui monte de plus en plus en puissance en devenant détenteur
d’une puissance de feu jusque-là jamais égalée.
La réalité est bien celle-là
et il n’y en a pas d’autres. Alors de là à parier sur une prétendue puissante communauté
israélo-marocaine qui déplacerait Tsahal aux frontières algériennes, cela
constitue bien sur un scenario rocambolesque, difficilement envisageable et porteur de tous les dangers et inducteur surtout
de tous les retours de flammes et embrasements possibles. A moins que la prédiction
prophétique de l’assèchement prochain du lac Tibériade ne donne déjà des idées
à certains. Mais cela est une autre histoire…
L’ouverture des frontières
avec notre voisin de l’ouest est donc désormais et plus qu’elle ne l’a jamais auparavant
été porteuse de tous les dangers et ne profitera finalement plus qu’aux réseaux
maffieux qui ne rêvent que de réduire l’Algérie qu’aux familles qui souhaitent sincèrement
se rencontrer.
La réponse algérienne a été certainement
murement réfléchie. Elle permettra en tous les cas à tout un chacun d’apprécier
désormais et à sa manière la réalité des nouveaux rapports de force en Afrique
et au Proche-Orient.
Oui, l’affection que nous
portons au peuple frère marocain est inébranlable. Et le sel partagé entre les
deux peuples en sera toujours l’un des marqueurs les plus puissants !

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