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Articles

Sortir de la nuit coloniale

Entre éclipse solaire et marées hautes, la France a les yeux pétillants de joie et de curiosité. Mais en filigrane s’esquissent déjà des lendemains qui déchantent. L’arrivée des extrêmes au pouvoir en France est désormais une certitude. Et à Béziers s’invite déjà en guise de mémoire la nostalgie des causes perdues. Quel âge avait donc Robert Menard en 1962 pour avoir pu intérioriser autant de ressentiments et, disons-le sans hésitation,  de haine à l’égard de l’Algérie indépendante ? Juste 9 ans. Et peut-on à cet âge-là avoir déjà le vécu nécessaire pour s’inventer un passé, une histoire ? Né à Oran en 1957, celui qui ne cache plus ses opinions les plus radicales franchit le Rubicon et ose quelques pas de danse dans ce cercle révisionniste qui s’agrandit chaque jour en France, qui a aussi ses adeptes en Algérie, et qui n’a pas encore trouvé de réponse  ferme notamment de ce côté-ci de la Méditerranée.   Le tonitruant et ancien président  et fondateur de ...

Pour en finir avec la nostalgérie

referencement google Note de l'auteur  Cet article a été publié pour la première fois le 25 mars 2012.  Il se propose au delà de l'Algérie de s'interroger aussi sur ce colonialisme qui après  avoir sauvagement désarticulé et pour très longtemps encore de nombreux pays se réinvente chaque jour que Dieu fait. Ces pays qui après avoir connu des périodes post-coloniales plutôt tumultueuses ont inconsciemment reproduit les modes de fonctionnement politique hérités du colonialisme, provoqué les même traumatismes dont ils ont eux-mêmes souffert et sont devenus très vulnérables notamment du point de vue du respect des libertés fondamentales.  50 ans après l'indépendance de l'Algérie, les soubresauts des partisans de l'Algérie française continuent de siffler à nos oreilles comme les balles assassines de l'OAS et cette situation risque de connaitre des développements inattendus à l'occasion notamment des prochaines éché...

A propos de Confluences DZ

Référencement Google Initialement dédié à l'Algérie, le contenu diffusé sur ce blog a finalement été "happé" par la densité de l'actualité internationale. Nous ne pouvions rester insensibles et nous le disons sans prétention aux souffrances des autres et ne pas relater et dénoncer aussi ce qui se passe en dehors du contexte algérien qui reste lui aussi bouillonnant.  La Palestine trahie, le monde musulman qui se disloque sous l'effet de l'expansionnisme occidental, lui-même induit par le travail en profondeur effectué par les néo-conservateurs américains, inspirateurs et instigateurs du clash des civilisations, mais aussi à cause de l'inconscience et de l'autoritarisme de ceux qui le dirigent (la recherche d'alibis serait-elle parfois trop facile tant nous serions peut-être nous-mêmes et souvent les propres instigateurs de notre déliquescence?), les peuples occidentaux qui s'appauvrissent, dépouillés de leur souveraineté par les cartels tec...

Colères hivernales pour un printemps clément

Le pays part-il vraiment en vrille ? Certains le prétendent et la question mérite d’être posée tant les dissonances politiques semblent se multiplier et surgir de partout et peuvent laisser penser qu’il n’y a plus de cap, que le bateau est ivre et qu’il navigue de Charybde en Scylla. Et que nous qui rêvons encore de liberté et d’indépendance continuerons de rester sidérés que soit oublié l’essentiel, protéger ce pays arraché par la guerre aux convoitises des puissants et qui aujourd’hui se retrouve soumis aux pressions externes souvent inhérentes à une recomposition géopolitique et géostratégique en cours, décidée par ces nouveaux prédateurs qui ne cachent plus leur sinistres desseins surtout en terre d’Islam. Cette recomposition qui ne dit pas son nom et dont l’Algérie serait selon certains, mais pour combien de temps encore, l’un des chainons manquants se met insidieusement en place et aboutirait si nous n’apprenions pas à nous méfier de ces éloges flatteurs que l’on vient cont...

Un vendredi 13 au pays enfin retrouvé

referencement Google Les retrouvailles algériennes furent émouvantes. La mémoire s’est soudainement réappropriée le présent pour imposer son tempo, non pas celui d’une marche funèbre mais plutôt celui d’une terre où s’estompèrent souvent tant d’errances. L’Algérie rappelle deux des siens, deux de ceux qui l’aimèrent avec passion et la défendirent avec hargne. L’une vint drapée de l’auréole du pays retrouvé et à qui le quai aux fleurs a répondu, l’autre rassasié de pouvoir reposer enfin en paix dans ce cimetière au pied d’une cathédrale qui veille aussi sur une baie sublime. Dans une ville où résonne en écho l’appel éternel des muezzins à la prière.  Ce vendredi 13, Cherchell enterre Assia Djebbar. Une femme immense comme peut l’être le long voyage de l’hirondelle. Discrète au silence assourdissant, sa vie fut toujours un engagement sans cesse renouvelé. Sincère pour la cause algérienne, passionné pour l’écriture et amoureux fou de l’image. Et puis mille et une distinctions e...

Voyage au bout de l'amertume

referencement Google Note de l'auteur: Ce texte a été publié pour la première fois en mars 2013 Pendant que les habitants des régions côtières se débrouillent comme ils peuvent, essayent tant bien que mal de s’agripper à la marmite nationale et de cueillir, pour certains et   autant que faire se peut, une poignée de nourriture et que d’autres plus malins se démènent comme des enragés pour que nul ne touche au morceau de viande qui les empêche d’ouvrir la bouche,   s’en sortent plutôt bien et se prélassent dans l’opulence,   l’excès de consommation et l’indigestion, les habitants des zones les plus éloignées et les plus enclavées de notre pays se contentent pour la majorité d’entre eux d’observer cette richesse qui naît sous leurs pieds, les nargue et qui souvent ne leur procure ni la vie espérée, ni le confort attendu et ni les emplois désirés. Et le redire n’est pas remuer le couteau dans la plaie.   

L'Algérie a toujours commencé au sud

Note: Cet article a été publié pour la première fois en mars 2013 Pour ceux qui ne l’auraient sans doute jamais appris, les nobles habitants du sud de l’Algérie ont toujours été les garants de son intégrité territoriale. Ils sont devenus les gardiens vigilants du bon usage de sa richesse nationale, de son pétrole et de son gaz. Ils sont la conscience éveillée de son   peuple, la sentinelle avisée qui révèle que les choses ne se font pas toujours comme elles devraient se faire et que beaucoup abusent, dans l’impunité et l’ingratitude, de sa légendaire générosité . Ils sont désormais à l’avant-garde de ceux qui s’opposeraient à ce qu’un jour certains n’essayent de confisquer à notre peuple les bénéfices de cette manne venue du ciel. Et si parfois le monde entier est dans l’expectative, dans l’attente de la séquence algérienne d’un processus malsain déjà en cours de démantèlement de pays souverains, l’Algérie ne partira jamais ni en fumée, ni se décomposera en morceaux, ni ne fini...