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Articles

Le retour de l'absent

Referencement google Le retour de l’absent. Ces années passées ailleurs parfois si proche des siens. Mais tellement présent dans les cœurs. Ce retour attendu au pays bien aimé. Ce public désiré, cette sublime Algérie meurtrie par tant d’épreuves et cette indomptable Kabylie sans laquelle plus rien n’aurait de sens.   Il dit «je suis toujours resté algérien et ce pays garde une place immense dans mon cœur ».  Les mots purs, ciselés comme savent si bien le faire les orfèvres des Ath Yenni, dits dans cette si belle langue Tamazight et qui rappellent à bien des égards l’ainé, l’illustre Mouloud Mammeri. Une carrière decidemment bien remplie, une célébrité incontestable, des amitiés nouées à travers le monde mais surtout la tête sur les épaules et l’ego raboté depuis des lustres. Mais noblesse oblige comme on dit. Et dans la vie il y a un moment pour tout. La lutte, le pavé qu’il faut battre, la fidelité aux siens et puis la mémoire mutilée, blessée, amp...

Algérie, Maroc, seul l’essentiel nous incombe.

Referencement google Lorsque le gouvernement marocain s’est attaqué  à l’Algérie, à ses symboles et à son peuple, nombreux ont été celles et ceux qui ne se sont fait pas priés pour le dénoncer, le dire et l’écrire convaincus qu’ils étaient et qu’ils sont toujours que ce pays qui continue de subir les incessants sévices que nous lui infligeons doit être toujours défendu. Mais beaucoup sont aussi convaincus que l’amitié entre les peuples et le respect mutuel entre les états sont immuables. Et dans ce contexte, la diplomatie est toujours ce qu’il reste lorsque la certitude que toutes les autres voies de recours pour espérer reconstruire et retisser des liens parfois ancestraux qui unissent sont épuisées. Alors si certains prétendent que la guerre est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls militaires, la diplomatie elle aussi et dans son essence même ne peut assurer un rôle qui n’est pas le sien.  Et il serait peut-être fairplay de concéder que...

Algérie, l’inextricable dilemme

Referencement google Comment sortir de l’œil du cyclone et éviter le pire. Comme faire partager équitablement le poids de l’austérité qu’impose une situation économique qui frôle le désastre et avant que le front social ne s’embrase lui aussi et nous entraîne vers l’inconnu. Comment éviter la faillite et continuer de payer les retraites et toutes les personnes actives. La corde sensible qui pourrait ainsi se rompre et faire basculer tout l’édifice ne sera pas celle des libertés suspendues, ni celle du confinement par la peur et la répression de la société civile et encore moins celle des attentes ardentes d’une jeunesse désormais prête à en découdre. Mais plutôt le développement massif de la pauvreté, de la précarité et leur pendant l’expression par la violence et la destruction de la colère et du désespoir. Les subventions sociales sont une réalité incontestable et ont toujours profité à tous et sans distinction de revenus. Les supprimer où les réduire constituerait une...

Fausse note de conjoncture, oui mais c'était hier!

Referencement google Note de l’auteur : Ce texte a été publié pour la première fois en juin 2015 sous le titre de Fausse note de conjoncture. Les sombres perspectives qui y sont décrites pourraient s'avérer plausibles et d'une gravité sans précédent. L’Algérie s’installe désormais dans la crise. Elle sera multidimensionnelle, complexe, aux ramifications inextricables et dure à vivre. Elle sera économique, financière et sociale. Elle aura inéluctablement sa transcription politique.  Le mois de Ramadan sera la période qui servira d’amortissement au premier choc qui ne dévoilera toute son amplitude et toute sa résonance qu’à la rentrée de septembre. Economique, d’abord. Les clignotants ne sont déjà plus au vert et les indicateurs qui nous servent de boussole s’essoufflent. Le pari à gagner est immense. Il s’agira de réussir dans la crise la plus dure que nous aurons à vivre depuis l’indépendance après avoir lamentablement échoué dans la gestion des nombreuses phases d’opu...

Fragments disséminés d'une mémoire tourmentée

Referencement google Note de l'auteur: Cet article a été publié pour la première fois en décembre 2015 C ’est déjà l’aube à Alger. La lumière naissante à l’horizon permet à la baie de révéler toute sa splendeur. L’air est humide et les sirènes ont hurlé toute la nuit. Amine prie dans la petite mosquée d’El Madania.  Amine  à vingt deux ans et vient juste d’avoir un fils. Il doit aujourd’hui rencontrer son destin et accomplir sa mission. Exécuter un sinistre personnage, sanguinaire, tortionnaire et assassin de dizaines des meilleurs enfants de ce pays. C e matin, Hector est de mauvaise humeur. Responsable de la maintenance des ascenseurs de cette petite résidence plutôt calme et agréable de l’ouest parisien, il a décidé de ne plus parler à son voisin. Depuis qu’ils ont échangé quelques propos amers, ils ne pourront plus jamais discuter de sujets qui fâchent. Ni même être de bons voisins. Seulement deux personnes dont la probabilité de se croiser dans le hall d’entré...

D'ici, d'ailleurs et de nulle part

referencement google El Karkarya. Ces jeunes aux tenues bariolées aux couleurs de l’arc en ciel sont en villégiature où plutôt en pèlerinage. Ils disent rendre visite aux précurseurs de cette voie soufie dont ils sont les adeptes. Un look plutôt rasta qui n’incommode personne mais qui révèle que cette Algérie profonde nous réserve décidemment bien des surprises. Ahmadites et représentant la branche de Palestine, cet homme et cette femme, sans doute des «arabo-israéliens », bénéficient d’une invraisemblable tribune sur une chaîne de télévision israélienne pour promouvoir ce qui ressemble à quelque chose qui nous est tellement inconnu.  Encouragés par la présentatrice de l’émission à revêtir plutôt l’habit d’une minorité persécutée, ces deux personnages n’hésitent pas en bons samaritains à promouvoir amour, respect entre les différentes confessions et tolérance. Au même moment et sans doute non très loin de là, le Cheikh Raed Salah était arrêté, des colons juifs profanaient l’e...

Le clash des civilisations aura bien lieu

referencement google Note de l'auteur: Cet article a été publié pour la première fois en septembre 2014 Le clash des civilisations, nous y sommes déjà ! Et nous le disons sans haine et ni mépris. La réalité dépasse désormais et de loin toutes les supputations et postulats de Samuel Huntington, le fondateur de ce concept qui a fait tant d’émules et qui a servi d’assise théorique, souvent non dite, à ces têtes pensantes anglo-saxonnes qui ont réussi à vendre à l’opinion mondiale et aux institutions internationales la nécessité d’expéditions guerrières et punitives, ces nouvelles croisades, contre l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, le Mali et leurs versions les plus insidieuses encore comme ces immixtions récurrentes dans les affaires internes de pays souverains pour y faire avorter les processus de changement pacifique conduits par les peuples. Dans son article, devenu plus tard un ouvrage,  The Clash of Civilizations , Huntington énonce que «  Dans ce monde no...