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Note de l'auteur: Certains extraits de cet article sont inspirés d'une première publication intitulée Pour qui la messe sera dite parue en janvier 2013. La tragédie égyptienne nous a semblé conférer à cet écrit plus de résonance et plus d'acuité et nous a permis de le décliner sous une autre forme que nous avons intitulée Pour qui la messe sera dite. Acte II. D'autres actes se produiront certainement encore. Nous nous réservons la possibilité de réutiliser des textes déjà parus et qu'il n'y a aucune entorse à l’éthique a le faire puisque ces textes, dans leur formes initiales, nous appartiennent.
Note de l'auteur: Certains extraits de cet article sont inspirés d'une première publication intitulée Pour qui la messe sera dite parue en janvier 2013. La tragédie égyptienne nous a semblé conférer à cet écrit plus de résonance et plus d'acuité et nous a permis de le décliner sous une autre forme que nous avons intitulée Pour qui la messe sera dite. Acte II. D'autres actes se produiront certainement encore. Nous nous réservons la possibilité de réutiliser des textes déjà parus et qu'il n'y a aucune entorse à l’éthique a le faire puisque ces textes, dans leur formes initiales, nous appartiennent.
Les
efforts des hommes et des femmes de bonne volonté et de toutes confessions qui
à travers le monde plaident sans relâche pour le respect mutuel et l’apaisement
des relations internationales doivent toujours être encouragés et entendus. Mais les faits sont également parfois têtus.
Ainsi après l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’échec
patent en Iran et en Turquie et les brèches cependant bien ouvertes en Egypte et
en Tunisie, la stratégie de démembrement du monde musulman continue de se déployer.
Il faut anéantir cet Islam qui dérange et qui empêche de tourner en rond. Le
réduire même sur les terres qui l’ont
vu se révéler. Et pour empêcher le monde
musulman de renaitre et de relever la tète il faut surtout anéantir des expériences
comme celle de Tunisie ou d’Egypte
qui ne doivent en aucun cas réussir. Et pour cela tous les vocables doivent être ressassés jusqu’à
la nausée !
Le microcosme politico-médiatique européen et d’outre atlantique continue de
s’emballer, de s’exciter et de s’agiter. Mais maintenant il faut passer à
l’acte. Faire exploser par exemple des lieux de culte surtout musulmans et
pourquoi pas tirer dans la foule un jour de grande affluence comme la prière du
vendredi ou la célébration de l’Aïd. Mais avant de passer à l’acte chez soi, en
Europe où aux Etats-Unis pour se protéger entre blancs, il faut toujours
continuer d’aller guerroyer chez
les autres pour leur apporter des valeurs qui sont de moins en moins partagées ni civilisatrices.
Et si l’incursion en Irak, en Afghanistan, au Mali
n’était finalement qu’une phase d’échauffement, un essai à blanc avant la
grande manœuvre, la vraie, celle qui va porter l’estocade et dépouiller les
autres? L’occident déliquescent en a grandement besoin car il s’appauvrit. Et
les guerres sont faites pour cela. Elles sont étudiées pour. Créer des
opportunités pour s’enrichir au détriment des autres. Tout est déjà prêt. La
machine qui produit des arguments, des théories, des concepts, des idées
courbes et qui justifie même l’innommable, se met en route. Et sont rameutés
analystes, spécialistes et stratèges comme ces prétendus spécialistes du FIS
algérien qui, durant les années 1990, bien installés dans le douillet confort
de leurs villes et sans avoir visité une seule fois dans leur vie l’Algérie, se
sont autoproclamés experts incontournables et spécialistes de la question et
ont réussi en prodiguant moult conseils, points de vue et analyses à berner une
opinion occidentale incrédule, devenue groggy devant tant de débit. Car la
machine doit toujours anéantir tout ce qui résiste, pense autrement et qui
pourrait s’avérer être une réflexion différente souvent qualifiée de
dissidente, de séditieuse, de rebelle, politiquement incorrecte et qui fait fi
de toutes les certitudes. Il faut s’approprier les mots, les ciseler non pas
comme le ferait un conteur, mais comme le feraient ceux qui aiment tricher,
mentir et tromper les opinions pour assouvir, comme cela s’est déjà passé, les
desseins les plus abjects. Il faut transformer les mots en slogans de
propagande pour forger les opinions publiques, celles qui portent les guerres,
les agressions, les invasions et les soutiennent. Une sémantique inventée de
toutes pièces comme peut l’être une marque de fabrique, creuse mais qui résonne
fort surtout dans cet inconscient collectif de populations occidentales en
perte de repères, malmenées par les crises, détroussées par les banques,
dépossédées aussi de leur souveraineté, qui ne rêvent plus et dont le modèle de
vie et le mode de consommation s’essoufflent, ne s’exportent plus et
n’emballent déjà plus grand monde. Et puis il faut toujours et aussi continuer
de supporter que l’on vienne vous contester le droit légitime de vouloir juste
vivre simplement comme on le souhaite ! S’il est légitime de vouloir
maintenir l’ordre et le respect des lois chez soi, alors pourquoi faut-il à
chaque fois aller semer le désordre chez les autres, en exhibant armes et
troupes ? Et provoquer des milliers de victimes civiles. Qui les connaît et qui en parle ? Alors pour
oublier la Palestine, il faut encore une fois réinventer le désert, la Libye,
le Mali, la Syrie, la Tunisie, l’Egypte et bientôt d’autres contrées encore. Il
faut surtout provoquer les guerres civiles et éviter que les situations ne
s’améliorent et réussissent. Il faut vite anéantir les exemples égyptien et
tunisien car ils
pourraient faire école. Leur réussite serait
suicidaire pour un monde occidental prédateur qui souvent n’aime pas les musulmans.
Mais la guerre est toujours sale. Elle endeuille, mutile, blesse, appauvrit et
marque au fer l’imaginaire et la mémoire de ceux qui devront nécessairement
demain grandir et se souvenir. La guerre est d’autant plus traumatisante
surtout lorsqu’elle est conduite en dehors de ses bases, de chez soi, chez les
autres. Et il est bien plus facile de préserver la paix des siens et de s’en
aller malmener celle des autres tout en essayant à l’occasion, de nouvelles
stratégies, de nouvelles armes et de nouvelles munitions. Et pour cela, il faut
toujours affirmer que l’enfer, c’est les autres. Et ceux que l’on présente
comme les porteurs de la haine du monde et qui causent tant de soucis à l’humanité
tout entière ne sont en réalité que ceux qui portent en bandoulière toute la
misère du monde ! La situation de turbulences et de crises qui caractérise actuellement
de nombreux pays a été induite par la pauvreté et la dislocation provoquées par
des régimes militaires corrompus soutenus par l’Occident et tombés en décrépitude.
Mais aussi par les souffrances provoquées par ces sinistres visiteurs venus d’ailleurs
piller ce continent africain et ce monde musulman si riches en métaux précieux
et en pétrole. Les guerres sont déclenchées dans la précipitation car il faut
toujours tuer les prémices de la paix lorsqu’ils commencent à apparaître. Et si
l’aspiration à la paix, à la stabilité et à l’intégrité de leur territoire des
populations de nombreux pays est légitime et indiscutable, les chemins choisis
pour y accéder sont, malgré l’enthousiasme temporaire suscité chez certains et
qui pourrait se transformer à court terme en désillusion, très discutables.
Même si le contexte et les données sont parfois différents, rien ne permet
d’affirmer par exemple que la paix durera au Mali et se substituera à la
guerre, aux guerres comme celles qui ont été conduites avant en Libye, en Irak
et en Afghanistan, qui se sont enlisées et n’ont jamais apporté ni la paix, ni
la prospérité promises. Les guerres conduites par l’occident s’enlisent toujours
et aboutissent aux mêmes conséquences, des pays disloqués, des états effondrés sans oublier les conflits civils larvés qu’elles
induisent et qui décimeront les populations civiles de ces pays sans oublier
les effets de contagion et de déstabilisation de pays voisins, obligés de faire
face à l’extension de ces guerres faites sans eux et malgré eux notamment par
l’induction d’efforts logistiques et financiers consentis, au détriment de ceux
nécessaires aux besoins des populations et au développement économique et
social, pour sécuriser leurs frontières. Ces guerres ont un marqueur commun,
elles sont menées contre les musulmans. Elles ont un objectif identique, piller
les ressources naturelles et les richesses des pays contre lesquels, elles sont
menées. Elles s’intègrent dans une stratégie connue maintenant de
tous. Disloquer des pays souverains l’un
après l’autre, anéantir le monde musulman, le dépecer et le piller puis consolider
la prédominance du monde occidental et permettre au capitalisme mondial en
crise et chancelant de se régénérer en pillant les pays affaiblis par les
guerres souvent déclenchées à partir de faux prétextes mais menées pour de
vrais objectifs de prédation et de domination inavoués. L’ancrage militaire
occidental dans de nombreux pays est désormais acté. Une présence militaire y
sera sans doute maintenue très longtemps en attendant les prochaines crises et
les prochaines opportunités. L’Algérie, devenue désormais pays proche d’une
zone de graves turbulences, voit du fait de ces convulsions sa stratégie de
plaidoyer pour le bon voisinage, la non ingérence et la consolidation de son
potentiel de défense militaire extrêmement justifiée. Les efforts de l’Algérie
en faveur de la résolution des conflits par des moyens pacifiques doivent s’intensifier. Ces efforts permettront de consolider une option stratégique qui reste malgré ce que
continuent de claironner les va-t-en-guerre, toujours viable. Car les
conséquences futures des turbulences régionales actuelles sont encore inconnues.
Et les effets collatéraux de ces convulsions notamment sur le voisinage
immédiat de l’Algérie ne peuvent pour l’instant être appréhendés. Mais
l’expérience a toujours démontré que le principe de précaution doit toujours
être adopté dans ce cas de figure. Et l’Algérie se doit de se préserver par une
politique de bon voisinage et de prudence, inspirée de son passé de pays
anciennement colonisé et de son histoire, des conséquences graves que pourraient
induire ces situations de crises, ouvertes ou encore larvées, dans de nombreux
pays proches.

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