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Nous voulions dire cet hymne à la
joie retrouvée. Malgré les vicissitudes et malgré les souffrances. Insinuer
même que les années qui viennent clôtureront sans doute un cycle. Une séquence.
Une tranche de l’histoire d’une nation en devenir. Que ces années seraient sans doute celles de
toutes les espérances. Qui sait ce que peut bien nous réserver l’avenir.
N’a-t-on pas vu souvent s’accomplir l’inespéré ? Mais au-delà de ces vœux
qui peuvent n’être, pour certains, que pieux il y a le respect de la personne
humaine. Puis il y eut ces images
terribles qui surgirent du néant. Et tout se confond et se superpose. Alger,
Gaza, Constantine, Le Cap, Tizi Ouzou, Jérusalem, Oran, Le Caire, Soweto et
Santiago qui n’est déjà plus très loin. Nous voulions aussi dire Aussaresses et son souvenir lugubre qui nous tangue et nous nargue. N’était-il
donc qu’un enfant de cœur ? Nous voulions redire ce respect de la personne
humaine. Cette posture longtemps enseignée par notre religion et par des
traditions séculaires tant Amazigh qu’Arabes. Que personne ne peut prétendre
que l’on peut rire de tout. De la souffrance et du crépuscule d’une vie qui
s’annonce. Que le parcours sera toujours là et qu’il aura été comme celui de
beaucoup d’autres. Nous voulions écrire aussi que la musique n’était
certainement pas parfaite. Qu’il y avait aussi ces notes dissonantes. Ces
fausses notes. Que de nombreuses personnes furent laissées sur la route. Et que
d’autres se vidèrent de leur sang. Que tout volera sans doute en éclats. Les
vrais courtisans, les faux fidèles, ceux qui hurlent avec les loups et les
autres qui surent si bien se remplir la panse.
Que ne restera alors que ce
silence. Non pas celui des consciences endormies mais celui assourdissant jusqu’à
nous crever les tympans de ce passé qui ressurgit et nous rattrape. Et le
souvenir de ces ancêtres que nous avons si souvent trahis. Alors de grâce respect ! Respect pour
mieux comprendre et pour mieux nous ressaisir. Mais il y eut ces images terribles
qui surgirent du néant. Mais nous continuons de redire que la partition ne sera
pas un requiem mais un hymne à la joie enfin revenue. Pour ce pays. Pour ce
peuple.

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