Il aura
fallu qu'un algérien inspiré sans doute par Nostradamus où par ses
déambulations sur l'esplanade jouxtant le Mur des Lamentations prédise, dans un
entretien accordé à un quotidien français, qu'un scénario syrien était probable
en Algérie pour qu'une salve d'analyses du même acabit se déploie quasi simultanément
dans des médias connus pour leur audience et leur notoriété.
Si la
liberté d'expression et d'informer est un droit fondamental indiscutable, il
est tout aussi légitime de s'interroger sur l'entêtement de certains milieux
politiques et médiatiques connus non pas pour leur aversion pour le régime
algérien mais pour l'Algérie à ne
concevoir et n'imaginer l'avenir de ce pays que saignant, désarticulé et
désintégré.
Ces contributions
et quelque soit la sincérité supposée de leurs auteurs n'apportent rien de
nouveau que les analystes et experts algériens eux-mêmes et de toutes tendances
politiques n'aient déjà mis en exergue. Mais il est vrai qu'écrire et disserter
sur l'Algérie et sur son devenir est un exercice auquel s'adonnent désormais de
nombreuses institutions, des médias et
autres personnes connues où en quête de le devenir.
C'est
en tous les cas et pour beaucoup de monde un business qui rapporte. De
l'argent, de la notoriété et de la résonance dans les médias.
Dire
que la chute du prix de pétrole qui apparait de plus en plus comme une
opération concertée menée contre les derniers pays qui s'opposent véritablement
à la mise en œuvre du satanique projet du Grand Moyen-Orient affecterait les
ressources financières de l'Algérie est
une chose. Imaginer des millions de
personnes déplacés vers l'Europe en est une autre.
En
réalité l'histoire, contrairement à ce qu'a pu supposé le politologue Francis Fukuyama,
n'est pas encore finie. Elle n'est en réalité qu'eternel recommencement. Et
sont en train de s'écrire de nouvelles pages déterminantes pour l'avenir. Et
l'Algérie pourra être encore une fois ce maillon qui redonnera du sens à
l'histoire et grâce auquel le destin de l'humanité ne sera pas comme celui qui
s'écrit dans les messes noires de puissances maléfiques qui veulent asservir
l'humanité toute entière.
La
guerre menée par l'occident contre le monde musulman n'est pas gagnée. Et que
Javier Solana s'exprime en ancien diplomate mais non moins ancien patron de l'OTAN,
sinistre organisation dont on connait le funeste rôle qu'a joué son bras armé dans
la destruction de la Libye n'est pas étonnant. Il est même dans son droit mais
ses analyses auront sans doute été plus opportunes si de sa retraite
l'éclairage qu'il porte avait concerné cette Espagne pour laquelle nous avons
pourtant beaucoup d'amitié et de sympathie et qui risque malgré la croissance,
semble-t-il retrouvée de ressembler à ce navre qui à tout moment peut sombrer
entre les récifs de la contestation basque s'embrasant de nouveau et la scission
catalane s'affichant avec insolence au grand jour.
Mais
loin du tintamarre de médias que plus rien n'inspire et qui s'intéressent
subitement à l'Algérie, amusent la galerie et engrangent aussi de vrais sous,
s'insinue la vraie partition, celle qui se joue ailleurs et à plus grande échelle.
Une véritable
course contre la montre est engagée. Et nul ne sait qui de la vieille Europe et
des Etats-Unis décadents réunis et du monde musulman sombrera le premier. Les
coups subis sans raison par ce dernier en Syrie, en Irak, en Afghanistan, au
Mali, en Libye et ailleurs ne sont que le premier sillon creusé par les apôtres
de la guerre des civilisations dont Samuel Huntington ne serait sans doute pas
le pire des représentants.
Et
l'Amérique blanche et raciste déchue de son leadership et qui a vendu tant de
mythes et qui a pu nous faire croire qu'un parfait inconnu de surcroit homme de couleur
pouvait la diriger s'apprête à revêtir ses vrais habits, les plus sombres, et
confier son destin à un septuagénaire populiste, aveuglé par sa haine des
musulmans et qui pense pouvoir redonner des couleurs à une puissance déjà sérieusement
entamée. Mais la vérité est dans doute ailleurs. En Corée du Nord par exemple qui
continue de la narguer et de la défier. Et la Chine n'est déjà plus très loin.
Le
scénario cousu de fil blanc se déploie et essaye de se mettre en place. L'expédition
militaire occidentale qui se précise en Libye et qui sera conduite certainement
avec le soutien discret de quelques roitelets arabes et autres petits caudillos
en devenir de la région n'a pour objectif que de déstabiliser l'Algérie, de la
fragiliser et de la livrer au chaos pour mieux la démembrer. Les stratèges de
l'apocalypse auront sans doute conclu que son ""talon d'Achille"
se situerait à l'est et que de nombreux régimes aux abois et démunis face aux contestations
à venir de leurs peuples apporteront sans doute leurs régiments de chair à
canon pour "apaiser" diront-ils la Libye.
Toute
le monde sait aussi que la France de Hollande, devenu depuis quelques temps par
la volonté de Marine Le Pen vice-chancelier Allemand, qui aime faire du business
en Algérie laisse saborder en coulisses les efforts qui sont faits par ce pays
pour apaiser les tensions dans la région et fournir des efforts pour que
l'escalade se produise à propos du Sahara Occidental.
Il est
dommage aussi que l'Arabie Saoudite qui abrite nos lieux Saints, ceux de
l'Islam en plus de ceux qui brillent à ElQods, perde son temps et son argent à
vouloir devenir la puissance militaire régionale qu'elle ne sera probablement
jamais, guerroie au Yémen et en Syrie au lieu de nous aider à retrouver la
route de Jérusalem.
D'autres
nous suggèrent aussi de haïr le Hezbollah qui a tant donné à Gaza. Demandez
leur à Hanniyeh et à Mechaal ce qu'ils en pensent. Ils vous le diront.
Oui
chacun peut se fabriquer les ennemis qu'il veut, surtout les plus faciles.
L'Algérie
continuera toujours d'étonner et nos soldats n'iront jamais fouler le sol d'un
pays qui ne serait pas le leur car ceux qui font la guerre chez les autres
l'auront toujours chez eux. Cet un enseignement têtu de l'histoire!
L'Algérie
a déjà tant donné. Beaucoup plus que tout ce que l'on peut imaginer. Et ces
incorrigibles gaffeurs diront toujours leurs mensonges. Oui les mensonges se
consomment mais aussi se consument.

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