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En Europe, les guerres ont toujours commencé ainsi.

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Si la montée de l’extrême-droite en Europe n’est pas une fatalité, elle est en tous les cas une réalité incontestable qu’incarne chaque jour une montée au pas de charge et par des moyens démocratiques  de cette force politique vers les plus hauts sommets du pouvoir. L’exemple autrichien est plus que significatif et le rouleau compresseur des forces nationales en mouvement  n’est plus qu’une simple vue de l’esprit. De nombreux pays d’Europe de l’est et de l’ouest s’apprêtent à court et moyen termes à confier les manettes du pouvoir à ceux qui incarnent le substitut aux élites politiques qui, de gauche où de droite,  ont lamentablement échoué à construire une entité géopolitique dont l’essence même était de faire barrage, par la richesse et la prospérité partagées, à tout conflit militaire sur le vieux continent.
Les idées que développe et les actions que déploie l’extrême droite séduisent de plus en plus de monde. Et pas seulement  les segments les plus démunis et donc les plus fragiles de la population  dont la quête de réponses crédibles  à  des questions pertinentes est insatiable.
Si le brexit britannique a été la première manifestation par le biais d’un référendum populaire du refus  de la disparition de l’état-nation, la résurgence du combat identitaire et la revendication de la préférence  nationale ne sont pas non plus l’épiphénomène que beaucoup croyaient pouvoir circonscrire tant du point de vue de l’espace que de celui de l’intensité.
Il s’agit d’une tendance lourde qu’il faut entrevoir dés maintenant. L’Autriche, demain la France et d’autres pays encore en sont les premières manifestations. Et les stratèges et autres faiseurs d’opinions l’ont compris. Les masses longtemps aliénées ne sont plus dupes, ni manipulables comme autrefois.
En France, par exemple, les analystes politiques savent  que la question fondamentale pour l’élection présidentielle de 2017 n’est pas qui sera deuxième au second tour (droite et gauche confondues)  mais qui sera capable de battre la candidate de l’extrême droite au second tour. L’équation est là et de nombreuses variables ne sont pas encore connues.
La primaire à droite, et nécessairement celle à gauche si elle a lieu, a déjà révélé cet enjeu capital. Le candidat victorieux de cette épreuve des primaires à droite révèle bien que la France profonde, ancrée à la terre et dépositaire des valeurs chrétiennes se réveille et prend conscience qu’elle est démographiquement, et pour l’instant encore, majoritaire.
Le scénario qui en 1974 a porté aux commandes de l’hexagone une personnalité politique, catholique, française de souche comme on dit actuellement et  que beaucoup ne voyaient pas venir, profitant d’un contexte caractérisé par un courant gaulliste épuisé par l’épreuve de mai  68 et une gauche divisée qui n’avait pas encore construit le programme commun qui devait la porter au pouvoir sept ans plus tard.



L’équation politique est cependant beaucoup plus complexe aujourd’hui qu’en 1974. La France est en crise profonde, l’élite comme partout ailleurs s’est amoindrie et les classes populaire et moyenne laminée pour l’une et affaiblie pour l’autre par le pouvoir de l’argent.

Alors face au reflux extraordinaire des idées de gauche, aggravées il est vrai par un mandat socialiste qui n’a pas selon ses propres partisans tenu ses promesses et face à l’affaiblissement d’une droite parlementaire qui a également déçu s’ouvre et se dessine une autre voie, celle que mettent  en perspective la résurgence de la foi chrétienne, l’enracinement à la terre et la préférence nationale contre tous les lobbies et contre toutes les structures supranationales qui ont jusqu’à aujourd’hui dicté la conduite à tenir.
La France mais bien au-delà encore, l’Europe toute en entière rompe avec toutes les certitudes. Même l’Allemagne, l’Autriche et l’Europe du nord réputés imperméables à  la résurgence nationale car tétanisés par le nazisme et ses conséquences renouent avec des thèmes qui ne leur sont plus tabous. Le vieux continent reste cependant toujours porteur d’idées et de projets contraires à l’idée nationale et  au repli identitaire.
Et lorsque l’alibi de l’étranger, des flux migratoires incontrôlables et celui des «cultes venus d’ailleurs» ne seront plus là, le système capitaliste dans toutes ses déclinaisons qui aura lui aussi produit de la différence et de la pauvreté devra aussi rendre des comptes. L’équation politique se sera compliquée. Et l’histoire enseigne que lorsque les certitudes perdent le socle fragile sur lequel elles se sont construites, la fuite en avant et l’aventure prennent le relais. La guerre sera alors non en Afrique,  au Proche-Orient et sous d’autres cieux encore mais bel et bien au cœur de l’Europe cette fois-ci.


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