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La consommation d’alcool devient
en Algérie endémique et risque de devenir un véritable problème de santé
publique. Les statistiques ne sont pas vraiment connues mais il suffit de
regarder l’afflux d’une clientèle de plus en plus importante dans ces espaces
dédiés à la vente de boissons alcoolisées pour comprendre que le phénomène a pris une incroyable
ampleur. De larges franges de la population, souvent jeunes, cèdent aux
plaisirs et non moins dangers de cette consommation. Et nul ne peut dire comment
est consommé ce breuvage. Avec excès, modération. Le business est quant à lui
florissant et ce phénomène si étranger à nos traditions, notre culture et nos
habitudes de consommation s’incruste
dans notre société et se dévoile désormais sans
honte, ni pudeur.
Notre propos n’est pas moralisateur
car notre société devenue malade souffre de bien d’autres maux mais il est de
dénoncer les effets pervers que cette consommation sauvage de boissons alcoolisées
induit et les désagréments qu’elle provoque notamment sur notre environnement qui
lui est un bien commun et un espace partagé.
Les pouvoirs publics doivent dans
ce contexte réagir et légiférer, si cela n’est pas déjà fait, pour endiguer ce
phénomène afin qu’il ne déborde plus sur l’espace public ni ne pollue
l’environnement et qu’il soit
circonscrit dans l’espace notamment public qui lui est légalement dédié.
Aucune région d’Algérie n’est
épargnée. Nos routes et nos forêts sont devenues le réceptacle de ces déjections
alcooliques qu’une faune de consommateurs en folie produit et jette sans retenue.
Bouteilles, canettes et emballages de toutes sortent longent désormais nos
routes et remplissent nos caniveaux. Même nos réserves d’eau douce comme les
barrages et les lacs ne sont pas épargnées et constituent les lieux de prédilection
de ces marées humaines en transhumance éthylique et subissent leurs effets dévastateurs.
Quand on sait que dans nos
campagnes et villages, de braves personnes s’échinent à vivre dans un environnement propre, il est
inacceptable que d’autres dans leur criminelle insouciance polluent et
détruisent une nature si fragile.
Il est vrai enfin que
chaque époque produit ses héros. Mais espérons que les dignes héritiers de
Cheikh Aheddad, d’El Mokrani, de Ben Badis, de l’Emir Abdelkader et d’autres vénérables
anciens ne sont pas devenus une espèce en voie d’extinction et qu’ils déploieront
toute leur pédagogie et leur courage
pour sensibiliser dans la paix et la sérénité ces centaines de milliers de
personnes notamment les plus jeunes des risques qu’ils encourent face à l’alcoolisme
et surtout de les convaincre que les chemins de la réussite sont ailleurs et
que des challenges bien plus nobles sont à relever dans un pays aussi grand que
le nôtre.

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