Note de l'auteur: Ce commentaire a été posté sur le forum du journal patriotique en ligne, le Quotidien d'Algérie le 7 octobre 2019 at 17:55
Merci Professeur SIDHOUM pour ces rappels d’événements tragiques qui constituent hélas encore un marqueur de la tragédie algérienne. Notre histoire est ainsi jalonnée de faits violents qui nourrissent nos colères.
Je me souviens aussi de ces événements, de cette rencontre à laquelle j’ai par un pur hasard assistée. Improvisée dans une salle de conférences aux Anassers , des témoignages bouleversants ont été entendus. Ferhat était là, Maitre Ali Yahia Abdennour et son épouse, des artistes, des intellectuels, des militants politiques de différentes sensibilité …
Ils étaient nombreux. L’émotion était à son comble et les medias étrangers étaient aussi présents. Comment se remettre de tous ces témoignages.
Mais j’aimerai juste revenir à notre actualité et saisir l’opportunité de ce texte du Professeur SIDHOUM pour exprimer un point de vue. C’est juste le mien.
Le mouvement populaire pacifique algérien actuellement en cours a atteint ses principaux objectifs. Le peuple a stoppé le processus de désintégration de la nation. Les ingrédients de la dislocation étaient pourtant déjà réunis. Nier que beaucoup d’objectifs ont été atteints par cette révolution qui a ébloui la planète toute entière serait de mauvaise foi. L’armée algérienne a bel et bien accompagné et protégé la révolution. Nous ne sommes plus et soyons en fiers dans le scenario d’octobre 1988. Il n’y a pas eu de bain de sang. La raison et la retenue ont prévalu. C’est un fait, têtu et incontestable. ll fut un temps où beaucoup subissaient les sévices et parfois la terreur sans que les solidarités ne s’expriment ni se manifestent car la peur habitait les demeures. Où timidement. Seuls la presse libre et la dissidence osaient s’exprimer encore. Le peuple a brisé le mur de la peur et franchi cet obstacle psychologique. C’est une bonne chose. Nous devons maintenant penser à l’Algérie. Beaucoup veulent détruire ce pays. Notre armée doit continuer à monter en puissance et a consolider son caractère républicain. Aujourd’hui les pays émergents qui résistent au nouvel ordre mondial sont ceux qui disposent d’une armée forte. La démonstration récente de la puissance de nos forces navales nous remplit de fierté tout comme l’ont fait nos joueurs en conquérant la coupe d’Afrique des nations.
Ne nous trompons pas de combat ni de cause. Aujourd’hui dans un contexte mondialisé, beaucoup de peuples se sont perdus dans leur quête effrénée et légitime de justice parce que simplement d’autres sont venus leur voler leur combat.
Notre révolution a remis beaucoup de pendules à l’heure. L’amnésie est guérie et le peuple s’est réapproprié sa mémoire. Il faut penser maintenant à demain. A l’Algérie de nos enfants et de nos petits-enfants. Nous devons préserver l’essentiel. Consolider l’état-nation. Avec la loi au-dessus de tous, une armée puissante, une économie forte et la prospérité enfin partagée. Ce challenge, notre peuple peut le relever malgré la confiance qui n’est plus au rendez-vous et qu’il faut retisser, les souffrances des uns et des autres, les morts, les disparus, les assassinats, les injustices, les dénis et tout ce que la conscience humaine réprouve et condamne. Il faut parier sur l’avenir et sortir l’Algérie de cette crise. L’élection présidentielle est une étape nécessaire malgré tout ce l’on pourra dire et redire. C’est une opportunité qui peut nous réunir tous et constituer un prolongement à la volonté du plus grand nombre. Place désormais à la raison. Pensons à l‘Algérie. Seulement à l’Algérie. Incha Allah et merci .
