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L’Europe dont la déconstruction
est déjà un chantier qui vient (lire à ce propos l’article La
déconstruction de l’Europe, ce chantier qui vient) s’invite en Algérie et adopte une résolution
par le biais de son parlement à propos de la situation qui prévaut dans ce
pays. Cette initiative a reçu le soutien d’eurodéputés de différentes
obédiences politiques y compris
d’extrême droite comme celui de l’ancien ténor du barreau marseillais et ancien
avocat du criminel Aussaresses, ordonnateur de l’exécution de Larbi Ben m’Hidi,
Maitre Collard.
Mais quels sont les dessous de ce
soutien dont l’élément déclencheur résulte nous dit-on de l’initiative d’un
parlementaire français, agitateur connu pour son allégeance à Israël, partisan
de la non dénonciation des crimes commis par l’entité sioniste et qui se
propose comme beaucoup d’autres de construire son aura médiatique sur l’autel
de l’Algérie ? Ce fils idéologique d’un autre pourfendeur de
l’Algérie devant éternel, Bernard-Henry Lévy pour ne pas le citer, fait mine
de s’extasier devant le pacifisme des algériens et apporte son soutien a un
peuple qui ne lui a jamais demandé dans une déclaration encombrante et malvenue
qui ressemble fort au baiser du mort adulé par les parrains mafieux.
L’exemple qui nous vient du Benin
où le représentant de la communauté européenne a été prié de quitter le territoire
pour avoir outrepassé les prérogatives qui sont les siennes nous renseigne sur
les missions réelles des représentants de la CEE et nous permet de dire sans
hésitation et sans risque de nous tromper que les différents programmes de
soutien de cette communauté notamment ceux déployés spécialement au profit de
l’Afrique du nord pour reprendre la terminologie utilisée par cette institution
de gouvernance globale du vieux continent ne sont en réalité qu’un moyen de
domination et d’asservissement des pouvoirs et peuples en place. Et les représentants
résidents sont devenus pour beaucoup d’entre eux des agents chargés de recueillir des données sensibles de ces pays et d’y tisser un réseau d’obligés
locaux souvent récompensés par des missions à l’étranger et des facilitations
pour l’obtention de visas.
La communauté européenne est en réalité
en pleine déconstruction et le brexit en est le signe précurseur. D’autres signes
non moins importants suivront à la faveur notamment de l’arrivée inéluctable
des forces dites nationales dans de nombreux pays européens. Ces forces ne
cachent plus leur aversion pour les institutions de Bruxelles, structures
technocrates supranationales qui insidieusement se substituent à la souveraineté des peuples de ses pays
membres incarnée par les assemblées élues. La CEE
continue également de déployer tous ses leviers pour empêcher le brexit,
choix pourtant exprimé souverainement et par le biais d’un referendum par les
britanniques, et utilise tous les artifices pour le retarder. Et cette
institution est finalement loin d’incarner
cette démocratie dont elle prêche la
nécessite de construire dans de nombreux autres pays.
En réalité cette initiative du
parlement européen qui est loin d’être innocente se propose d’être le premier pas
en attendant d’en faire d’autres pour espérer internationaliser la crise algérienne
qui n’a pourtant pas besoin de l’être.
Les axes porteurs de la relation
algéro-américaine exprimés récemment par le pentagone, les manœuvres navales
algero-russes déployées au large de la baie d’Alger, les déclarations
politiques sans équivoque des instances parlementaires africaine et arabe, la
position officielle du gouvernement espagnol doivent être méditées et démontrent
si besoin est que l’Algérie n’est pas une proie facile et est capable sans
aucune ingérence ni injonction étrangères de gérer elle-même la crise politique
qu’elle traverse. Ces éléments de politique extérieure confortent l’envergue
géopolitique de l’Algérie dont la stabilité est garante de ce qui reste encore
d’équilibre sur le plan des relations internationales.
Le Hirak algérien qui a démontré
sa maturité et son pacifisme se doit aujourd’hui de déjouer toutes les
manœuvres visant à lui confisquer son combat et d’éviter de devenir l’otage de ceux qui projettent de démanteler l’Algérie,
une des dernières enclaves de résistance au nouvel ordre mondial. Aujourd’hui
le seul combat qui mérite d’être mené est celui au profit de l’Algérie et de sa
puissance en devenir et que malgré l’impatience des uns et des autres les
prochaines échéances électorales algériennes constituent une opportunité réelle pour sortir
de cette crise et permettre de lancer dans la sérénité et le respect mutuel les
reformes nécessaires demandées par le hiraK.

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