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Le désordre mondial est devenu une réalité incontestable. Il est en tous les cas l’indicateur d’une refondation en cours des rapports de force à l’échelle du monde. La tension entre les Etats-Unis et l’Iran, puissance re-émergente, ne constitue que l’un des signes mineurs de la crise qui pourrait survenir et embraser toute la planète si la conception des relations internationales notamment celle des pays les plus puissants, le seront-ils encore longtemps ?, n’était revue dans ses fondements doctrinaires. Si la bipolarisation du monde entre l’Est et l’Ouest a été longtemps le pendant de la guerre froide, elle a du progressivement céder le pas à une autre architecture opposant le Nord riche au Sud pauvre. Ces configurations géopolitiques n’ont cependant pas résisté aux crises économiques et à la contestation politique et sociale qui agite la planète toute entière et qui consacre l’émergence des peuples tout en signifiant la fin des idéologies et des dogmatismes politiques. Le capitalisme conquérant et son pilier porteur, l’économie libérale, a certes triomphé du socialisme qui n’a pu apporter aux classes les plus pauvres le bonheur promis mais le rêve brisé d’une humanité sans classes n’a finalement accordé qu’un sursis au mythe de la réussite individuelle érigée en véritable religion. Le capitalisme en fin de cycle et qui ne produit plus les richesses escomptées, soubassement de la paix sociale, redouble de férocité et revient à sa forme la plus primitive, sans doute initiale, la prédation et son corollaire, l’agression par des guerres inventées et conduites sous de fallacieux prétextes de pays souverains pour espérer en conquérir les richesses naturelles et en anéantir les Etat-Nations.
Le désordre mondial est devenu une réalité incontestable. Il est en tous les cas l’indicateur d’une refondation en cours des rapports de force à l’échelle du monde. La tension entre les Etats-Unis et l’Iran, puissance re-émergente, ne constitue que l’un des signes mineurs de la crise qui pourrait survenir et embraser toute la planète si la conception des relations internationales notamment celle des pays les plus puissants, le seront-ils encore longtemps ?, n’était revue dans ses fondements doctrinaires. Si la bipolarisation du monde entre l’Est et l’Ouest a été longtemps le pendant de la guerre froide, elle a du progressivement céder le pas à une autre architecture opposant le Nord riche au Sud pauvre. Ces configurations géopolitiques n’ont cependant pas résisté aux crises économiques et à la contestation politique et sociale qui agite la planète toute entière et qui consacre l’émergence des peuples tout en signifiant la fin des idéologies et des dogmatismes politiques. Le capitalisme conquérant et son pilier porteur, l’économie libérale, a certes triomphé du socialisme qui n’a pu apporter aux classes les plus pauvres le bonheur promis mais le rêve brisé d’une humanité sans classes n’a finalement accordé qu’un sursis au mythe de la réussite individuelle érigée en véritable religion. Le capitalisme en fin de cycle et qui ne produit plus les richesses escomptées, soubassement de la paix sociale, redouble de férocité et revient à sa forme la plus primitive, sans doute initiale, la prédation et son corollaire, l’agression par des guerres inventées et conduites sous de fallacieux prétextes de pays souverains pour espérer en conquérir les richesses naturelles et en anéantir les Etat-Nations.
Dans ce contexte précis de
turbulences mondiales et de redistribution des cartes, la réunion de Berlin dédiée
à la crise libyenne et élargie à de nombreux pays apparaît comme un signe de la
fin de la bipolarisation du monde au profit de
l’émergence d’une architecture multipolaire de la gestion des affaires
internationales. Il est vrai que les problèmes climatiques qui mettent désormais
en danger l’existence même de l’humanité, la possibilité d’une nouvelle crise financière
mondiale encore plus grave que celle de 2008 qui mettra également à mal de nombreux
pays et la persistance du problème palestinien et de la négation de ses droits
légitimes, cœur palpitant de la crise proche-orientale, rendent de plus en plus
difficile le consensus sur les grandes affaires internationales qui ne peut
être obtenu que par l’élargissement du cercle de la décision. Cet élargissement
a bel et bien été appliqué et avec succès par la chancelière allemande qui
souhaite en premier lieu contenir les
flux migratoires en provenance de Libye mais essayer aussi de réunir les
conditions d’une solution politique et pacifique à la crise que traverse ce
pays et ce sous l’auspice des Nations-Unis.
Il est vrai qu’au-delà de son
incontestable puissance économique qui en fait la véritable locomotive de
l’Europe, l’Allemagne plombée pourtant par les contraintes qui lui ont été
imposées au sortir de la seconde guerre mondiale a toutes les aptitudes
requises pour assurer le leadership de l’Europe et en assurer sa politique
étrangère et peut-être un jour sa défense militaire. Et ce retour annoncé de la
puissante Allemagne sur la scène internationale ne laisse bien entendu pas insensibles
ses partenaires notamment européens
Déploiement tous azimuts, entretiens
téléphoniques en concordance avec la
visite de son ministre des affaires étrangères à Alger, la France tente ainsi de
reprendre la main sur le dossier libyen après que la chancelière allemande
Angela Meckel lui ait et de l’avis de nombreux observateurs volait la vedette à
l’occasion de la réunion de Berlin dans un contexte il est vrai de turbulences
franco-françaises qui ne laissent aucun répit à un président français pris dans
la tourmente sociale que vit l’hexagone.
Sans spéculer sur les conclusions
d’une réunion qui a regroupé presque tout ce qui compte actuellement dans le
nouveau puzzle du leadership de la planète, le succès de cet événement sera
évalué à la lumière des développements futurs en Libye.
Le but de notre propos est également
d’essayer de comprendre pourquoi cette propension de la diplomatie française notamment
dans sa version refondée par l’ancien président Sarkozy, concepteur devant
l’éternel de la destruction de l’état libyen, qui l’a dépouillée des
caractéristiques fondatrices héritées du Général De Gaulle à vouloir faire de
l’ombre, si ce n’est l’exclure, au rôle pourtant prépondérant que peut jouer
l’Algérie dans l’apaisement des tensions tant au Sahel qu’en Libye où le retour
de la négociation politique comme alternative à la guerre est plus que
souhaitable.
Un ancien officier algérien,
consultant en questions de sécurité, a affirmé récemment dans une émission de
géopolitique sur une chaine algérienne de télévision publique que la gestion de
la résolution pacifique de la crise libyenne que l‘Algérie conduisait avec brio a été cédée il ya quelques années de cela à
un pays étranger. L’Algérie s’en est ainsi dessaisie avec des conséquences notables
tant sur son aura que sur la grandeur de
sa diplomatie qui a réalisé de nombreuses prouesses en permettant de dénouer
des crises et de résoudre des conflits et qui peut sans aucune tutelle ni
injonction d’où qu’elles viennent contribuer au rétablissement de la paix en
Libye.
L’affirmation récente par l‘Algérie de la pertinence de son rôle dans la
résolution pacifique de la crise libyenne, sa représentation au plus niveau à
la réunion de Berlin permettront,
espérons-le, le retour tant attendu de sa diplomatie tant sur le plan régional
qu’international.
Espérons enfin dans ce contexte
d’apaisement et de résolution de la crise libyenne que la
visite du chef de la diplomatie française à Alger soit véritablement imprégnée
de sincérité, un moment de véritable rupture de cette propension de la
diplomatie française citée précédemment et une occasion d’exprimer une reconnaissance
de fait du rôle que peut jouer l’Algérie dans ce cadre, rôle par ailleurs que nul
ne peut réduire ni contrarier.
Et qu’enfin d’une façon générale,
la relation algéro-française soit dépouillée de l’ambigüité qui l’a toujours
caractérisée et devienne adulte, responsable et mutuellement avantageuse !
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