Le départ du Président Trump constitue un véritable soulagement pour
la communauté internationale. Bien que le changement de titulaire à la Maison
Blanche ne signifie en aucun cas un changement dans les fondamentaux de la
politique étrangère des Etats-Unis, l’éjection de celui dont les proches réclament
aujourd’hui et à quelques jours de l’investiture de son successeur la
destitution pure et simple apportera certainement un peu de stabilité à des relations
internationales qui ont été sérieusement malmenées par un président aussi imprévisible
qu’arrogant et dont la mandature ne marquera en aucun cas et c’est le moins que
l’on puisse dire l’histoire des Etats-Unis.
Cet homme qui prétendait lors de sa campagne électorale incarner l’anti
establishment et être sans aucune attache avec l’état profond dont il dénonça à
maintes reprises l’animosité supposée à son encontre s’avérera au final en être l’incarnation
la plus dangereuse.
Après avoir annoncé qu’il se consacrera avant toute chose aux
Etats-Unis dont il remettra en cause le statut de gendarme du monde et à son
peuple dont il construira le seul bonheur, il s’avéra n’être au final qu’un
homme proche de l’extrême droite américaine et de ces supremacistes blancs qui constituèrent
le noyau dur de sa cour et dont il encouragea au final et dans un triste remake
digne des péripéties de la guerre de sécession de refuser la défaite l’encourageant
sans le vouloir d’occuper le capitole, devenu la triste incarnation d’une démocratie
américaine désormais en piteux état.
Le racisme connut sous son règne une véritable résurgence et les émeutes
et manifestations qui suivirent la mort de nombreuses personnes de couleur ébranlèrent
cette Amérique profonde dont la résurgence des vieux démons ne fait plus l’ombre
d’un doute.
En guise de remise en cause du statut de gendarme du monde que les
Etats-Unis n’incarnaient déjà plus, il ne s’attaquera en fait qu’à l’apport financier
des Etats-Unis à certaines organisations internationales. Le retour de GI’s de
certaines contrées qui n’étaient pas américaines et qui en réalité fuirent sous
les attaques de résistants qui n’acceptèrent
jamais la présence US sur leurs territoires ne pouvait hélas faire de l’ombre à
une véritable déconfiture sur le plan international. La Corée du Nord continua de
consacrer son émergence et l’Iran bien qu’agressé de toutes parts releva
toujours la tête et ne fléchit pas. Et puis pour faire bonne figure, le Président
Trump s’accorda deux petits trophées, modestes par rapport à l’ambition d’un
homme qui croyait encore en son étoile. Une pression insoutenable sur un
Venezuela aux prises avec une véritable cabale montée de toutes pièces et digne
du fameux complot Condor avec à la clé un Président élu digne héritier du défunt
et regretté Hugo Chavez et un opposant dont la fougue entretenue par le financement
US s’estompa avec le temps.
Le sacrifice de la question palestinienne constitua le second petit
trophée d’un Président qui ne sut que faire de son agenda international face il
est vrai à ces puissances entêtées mais sereines incarnées par la Chine et la
Russie qui non seulement éclipsèrent les USA sur de nombreux conflits mais s’attelèrent
aussi à construire une nouvelle architecture du leadership international. Ce cadeau
offert aux Israéliens et dont n’espérait même pas l’extrême droite de l’entité
sioniste fut le transfert de l’ambassade US de Tel Aviv à El Qods. Cette sérieuse
entaille aux droits du peuple palestinien infligée sous l’influence d’une
reconversion familiale au sionisme le plus virulent révéla en même temps ce que
fut la haine de cet homme pour l’Islam et sa volonté de tout faire pour neutraliser
toute résurgence du monde musulman.
La dernière trouvaille du président Trump et de son entourage fut
de déléguer en Algérie un sous-secrétaire d’état sur le départ qui trouva comme
même le temps et en membre actif proche de l’AIPAC Etatsunienne de venir et au
mépris des résolutions internationales en la matière nous conter les vertus des dernières volontés de la
diplomatie d’un président dont la destitution pourrait être prononcée avant la
fin de son mandat !
En cette triste fin de l’empire qui vient, pour paraphraser Emmanuel Todd, l’Algérie se doit plus que jamais de préserver et de consolider ses véritables alliances. Le temps ne permet plus de s’en inventer de nouvelles. Et en cette nouvelle année, souhaitons comme même au président US une bonne et paisible retraite politique.

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