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Le démenti cinglant
apporté aux informations relatives à une prétendue rupture soudaine, par un
processus qualifié de réengagement, de la
doctrine algérienne de non intervention militaire à l’extérieur de son
territoire et de respect absolu de l’intangibilité des frontières de ses
voisins rend plus que jamais nécessaire voire vital pour l’Algérie d’éviter toute
forme de tutelle qui lorsqu’elle a l’opportunité de se mettre en place a le
plus souvent pour conséquences d’entraver l’émancipation de ce pays et de
l’affaiblir. Ce pays veut légitimement déployer son ambition de puissance régionale
incontestable qui ne doit compter que sur ses moyens exclusifs et qui le cas échéant
sur d’anciennes et puissantes alliances stratégiques qu’il peut à tout moment
et si besoin est solliciter.
Nul ne peut inciter l’Algérie
à intervenir dans des territoires qui lui sont voisins mais pas étrangers et
avec lesquels elle partage une communauté de destins scellée non seulement par
une religion commune mais aussi par des échanges transfrontaliers très anciens. Et dans ce contexte précis, l’Algérie s’est seulement
réservée le droit légitime d’anticiper, de riposter et même de poursuivre en
dehors de ses frontières, et elle en a la puissance de feu nécessaire, toute
entité voisine ou pas, seule où soutenue et inspirée par des parties et des
puissances étrangères, qui s’aventurerait à tenter de l’agresser et de porter
atteinte à sa sécurité nationale.
Le Sahel tout comme
l'etait le Vietnam devient un véritable bourbier pour ceux qui s’y engouffrent avec
armes et bagages et qui empêchent les vertus du dialogue et de la négociation, seules
clés véritables à la stabilisation d’une région qui ne l’oublions-pas souffre plutôt
du délitement de ses élites et de l’effritement de ses états – nations, de se mettre
en place.
Le grand Sahara
algérien qui regorge de ressources naturelles et de métaux précieux encore
inexploitées a vocation, selon de nombreux observateurs y compris
internationaux, à devenir le nouvel eldorado de l’Algérie. Cette situation d’extrême
richesse potentielle pour l’Algérie et pour son peuple suscite envies et
jalousies et constitue peut-être le véritable objectif de prédation de ceux qui
prétendent vouloir pacifier le Sahel en y déployant des forces armées. Le désengagement est donc plutôt beaucoup plus
dans l’air du temps que le réengagement.
La vigilance de
l’Algérie doit donc être permanente et une armée qui se professionnalise et
monte en puissance tout en ne révélant pas encore sa véritable envergure est incontournable
dans tout ce qui concerne la gestion des turbulences qui entourent ce pays –
continent. Et face à cette ambition, le front interne qui a besoin lui d’apaisement et de consolidation ne semble pas
percevoir encore les signaux nécessaires, notamment ceux émanant des politiques
mises en places, qui induisent l’espoir.
Et qui va supporter,
encore une fois, et combler les insuffisances politiques internes qui sclérosent
et consument les ambitions de ce peuple qui espère plutôt plus de ruptures y compris
en termes de gouvernance que de décisions qui ont certes le mérite d’exister
mais qui pourraient peut-être s’avérer insuffisantes ? La question mérite en
tous les cas d’être posée.
Les premières ruptures
attendues pourraient ainsi concerner la manifestation véritable que le
rajeunissement sous toutes ses déclinaisons est une réalité tangible, l’accès
équitable aux responsabilités, la consécration de la compétence et du mérite au
détriment de la cooptation plus que des vœux pieux et l’ouverture à la
diversité des medias lourds publics plus qu’un slogan. D’autres initiatives encore
pourraient également s’avérer fécondes.
La société civile existe
bel et bien dans ce pays et est une réalité. Politisée, aimant sa patrie et
très consciente des enjeux géopolitiques et géostratégiques qui caractérisent
l’espace régional qui entoure ce pays,
elle saura toujours empêcher toute manipulation qui tenterait de
pervertir ses ambitions et d’en extraire la matrice éminemment patriotique. Bien
qu’elle ait été souvent réduite au silence sous l’effet conjugué de la répression
et de l’appauvrissement, elle peut vite réincarner son rôle historique inspiré
uniquement des valeurs de Novembre 1954. La réémergence de ce socle qui dans
tous les états qui sont de droit ou qui aspirent à le devenir sert toujours d’amortisseur
à toutes les turbulences auxquelles il donne du sens en empêchant toute mésaventure ne
peut être l’œuvre de procédures décrétées mais le fruit de la mise en place de véritables
mécanismes de dialogue, de concertation, d’écoute et de relais de communication
avec toutes celles et tous ceux qui dans ce pays ont quelque chose d’utile à
dire et/ou à proposer. La révocation même en douceur de ce bouillonnement sociétal
qui pourrait se compliquer en devenant social produirait l’effet contraire de
celui escompté et ne serait aucunement porteuse de plus-value.
Le temps nous est
compté. Il faut faire vite et le challenge qu’il faut gagner est plutôt de
faire preuve d’imagination et de patriotisme pour trouver les réponse adéquates
qui permettent de consacrer le seul cap qui mérite de l’être, l’émergence
politique et économique de ce pays que rien ne doit plus freiner ni empêcher.

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