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Sommes-nous à la veille d’un troisième
conflit mondial ? La question mérite d’être posée tant les ingrédients nécessaires
à son déclenchement sont réunis. Epidémies, crises économiques, pauvretés, raréfaction
de la ressource en eau, déplacements massifs de populations induits par les
conflits et les changements climatiques, problèmes de décolonisation et de dépossession
territoriale avec la question Palestinienne comme catalyseur actif de
turbulences à venir sont quelques-uns des problèmes majeurs qui ne trouvent toujours
pas de solutions consensuelles à l’échelle internationale et qui inéluctablement
laisseront place à l’épreuve de force.
Les relations internationales arrivent aujourd’hui
à un point de rupture, pire à un point de bascule. Et comme cela s’est toujours
produit, l’inéluctable refondation des rapports de force dans le monde ne fera probablement
pas l’économie d’un nouveau conflit planétaire. La question pertinente est de
savoir si les belligérants se contenteront de l’usage de l’armement classique ou
si les arsenaux nucléaires seront de la partie. Seul l’avenir nous le dira.
Les évènements se précipitent. La passe
d’arme récente entre les USA et la Russie sonne le glas d’une longue période
d’instabilité contenue par ce qui restait encore comme amortisseurs et
convenances diplomatiques. L’image
troublante et prémonitoire d’un Joe Biden trébuchant à trois reprises en
essayant d’accéder à son avion personnel sonne aussi comme la fin d’un cycle et
l’impossibilité étatsunienne de rattraper désormais le temps perdu sans omettre
l’inéluctable échec d’une tentative
désespérée de reconquête d’un leadership qui pourrait dorénavant appartenir à d’autres.
La parenthèse Trumpienne bien que
confuse et brouillonne révèlerait peut-être que le désengagement militaire américain
prôné par l’ancien Président étatsunien ne serait en fait qu’un artifice
utilisé pour masquer la chute inéluctable de l’Empire.
D’autres acteurs ont entretemps conquis leurs galons non pas de nouveaux
gendarmes du monde mais comme fondateurs peut-être d’un leadership multipolaire
respectant la diversité de la planète et la souveraineté des peuples.
La chine et la Russie réduisent l’excessive arrogance
des Etats-Unis et mettent un terme à leur propension à décréter unilatéralement
des sanctions contre des pays souverains qui refusent leur tutelle. La réplique
immédiate, foudroyante et inédite de la Russie aux nouvelles sanctions décidées
par Washington révèle que les relations internationales pourraient désormais être
régies par la règle du coup pour coup.
Les Etats-Unis ne sont plus les seuls à voir
se dérouler devant eux leur propre décadence et leur propre déclin. D’autres
pays occidentaux souvent alliés subissent
également le même sort. A cette chute en règle se substitue l’émergence d’un
bloc articulé autour du couple sino-russe et de nombreuses puissances émergentes
contestent elles-aussi l’ordre qui a jusque-là prévalu. La Corée du Nord est
désormais seule maitresse de son destin nucléaire et ne rencontre ni ne tolère aucune résistance. L’Iran malgré d’injustes
et insoutenables sanctions occidentales est à quelques encablures de disposer
de l’arme nucléaire si ce n’est déjà fait. La Méditerranée connaît aussi une véritable
passe d’armes entre différents belligérants autour de gigantesques ressources
naturelles devenues l’objet de toutes les convoitises. L’Algérie et l’Egypte
également en phase d’ascendance géopolitique auront tout intérêt à consolider
leur émergence pour espérer légitimement dominer cette façade méditerranéenne qui
leur fait largement face et en assurer
le contrôle. Le Maroc qui aurait pu solliciter la protection de l’Algérie a préféré celle de l'axe israélo – émirati -
atlantiste prenant le risque de connaître les mésaventures de ceux qui n’ont
pas su prendre la juste mesure de la transformation en cours des relations
internationales. La Turquie devra aussi choisir ses alliés et s’affranchir de
la tutelle atlantiste tout en renonçant une fois pour toutes à cette vieille Europe
qui n’a jamais voulu d’elle. Ce vieux continent qui continue lui de rêver en
s’autorisant à décréter des sanctions ici et là en s'appuyant sur une puissance qui
n’en ai plus une et en ne comprenant toujours pas que les changements majeurs à
venir risquent de se produire sans lui.
Israël qui espérait dominer le
monde revoit ses ambitions à la baisse et après mille et un crimes de guerre
infligés aux populations palestiniennes s’efforce aujourd’hui désespérément de
s’agripper au monde musulman pour en solliciter inévitablement un jour, ironie
du sort, la protection. Ce monde musulman qui n’a toujours pas dit son dernier
mot et qui pourrait surprendre. L’histoire qui ne finit jamais commence à s'écrire
de nouveau en invitant les puissants d’hier à regarder en chiens de faïence les
puissants d’aujourd’hui mais surtout de demain.
Oui, les phénomènes de turbulence en cours
qui arrivent au summum de leur puissance pourraient provoquer un choc majeur,
la guerre en l’occurrence qui hélas serait encore une fois l’ultime
recours, pour espérer accéder à une
nouvelle ère d’apaisement international avec bien entendu une nouvelle architecture
du leadership international et un nouvel ordre du monde. Espérons juste que l’humanité
en sortirait cette-fois ci et encore une fois indemne mais pas complètement
décimée !

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