Référencement Google
La France des sans-dents pour ne
pas paraphraser un Président pourtant de gauche qui a popularisé ce terme se
rebiffe. Concerts de casseroles, manifestations, grevilla, ce savoureux cocktail,
selon ses inventeurs, composé de grève et de guérilla, désobéissance civile,
blocage des déplacements de ministres, etc., font désormais la une des medias
français et étrangers. Le vent souffle de là où l’on ne le voyait vraiment pas
venir. Les pauvres sont dans la rue et la France se souvient de Gavroche. Les activités gouvernementales s’effectuent désormais
au forceps et sous hautes protections lorsque ces dernières sont encore
disponibles. La France risque de partir en vrille et la réforme des retraites
n’aura été finalement que la goutte qui a fait déborder le vase. La colère
grondait déjà depuis bien longtemps dans un pays soumis à de nombreux défis
dont le déferlement migratoire avec à la clef une transition démographique
jusque-là inédite, la désindustrialisation, l’appauvrissement de la classe
moyenne, le déclassement sur le plan international ne sont pas les moindres.
Même les pouvoirs institutionnels se fragilisent et le président français lui-même
ne disposant déjà plus, depuis les derniers législatives, d’un socle politique
majoritaire stable, se voit désormais contraint de composer dans l’urgence avec
une situation pré révolutionnaire qui risque de faire voler en éclats tout ce
qui a été laborieusement construit depuis la fin de la seconde guerre mondiale
et d’aller à la rencontre de ses concitoyens.
La France s’enlise dans la
contestation populaire, les formations politiques ne représentent plus
qu’elles-mêmes et seuls les syndicats tiennent encore le gouvernail, jouissent
d’une certaine légitimité et peuvent encore user d’une influence pour éviter
que le navire ne sombre. Les images d’un Paris en flammes enflamment la toile
et donnent des sueurs froides aux organisateurs des jeux olympiques de 2024. La
colère ne s’arrête plus et seule aujourd’hui une initiative politique majeure
comme la dissolution de l’assemble nationale et l’organisation des législatives
anticipées pourraient contenir la déferlante contestatrice et remettre sur les
rails un pays qui a besoin de réforme urgentes pour éviter le déclassement sur
le plan international. Mais la perspective d’une législative anticipée n’est
pas sans risques pour la classe politique en place car l’enjeu politique est
majeur. Il s’agit de savoir qui de la droite nationale ou de la gauche plutôt
bien ancrée à gauche récupèrera la colère, remportera la mise et imposera à
l’actuel Président français et pour le reste de son second et dernier mandat
l’épreuve de la cohabitation.

Commentaires
Enregistrer un commentaire