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La quête du savoir dans toutes ses dimensions
est préconisée dans notre livre Saint. Elle est même une exigence morale pour
tout musulman et pour tout être humain. Et il est judicieux de saluer dans ce
contexte l’effort actuellement consenti en Algérie par de nombreux parents pour
l’instruction de leurs enfants et ce retour incontournable à l’essentiel et au
fondamental qui constituent les ressorts de l’ascension sociale. Il existe bien
entendu d’autres voies et d’autres clés dans ce contexte mais il faut qu’elles
nous soient clairement explicitées. Et en aucun cas débrouillardise,
roublardise qui souvent conduisent hélas à la rapine ne sauraient devenir des modèles
pour nos petits et se substituer à l’école, aux études, au savoir, au travail
et à l’effort seules clés de la réussite.
Effet Dunning-Kruger
Un dicton bien populaire de chez nous prétend qu’il vaut mieux être intelligent et analphabète que l’inverse, Faham Allah lakraa, auquel un autre dicton apporte la contradiction en prétendant que celui qui est instruit ne s’égare jamais, LiQraa matlef . Ces deux dictons induisent en réalité dans l’imaginaire populaire mais surtout dans les faits une lutte féroce entre ceux qui ont étudié et qui savent et ceux qui n’ont pas étudié mais qui savent eux aussi. Ce syndrome a structuré en profondeur et depuis très longtemps en Algérie non seulement les mentalités mais les faits comme le déroulement des carrières puisque souvent un cocktail explosif et dissuasif composé d’un brin de savoir, d’un zeste de parcours académique et surtout d’une franche poignée de relations bien ancrées dans le sérail permettent de propulser les uns dans les « hautes sphères » et d’envoyer dans « les cordes » ces naïfs qui pensent et qui croient que les meilleurs diplômes académiques et les meilleures distinctions fussent-elles le Nobel leur ouvriront les portes d’une carrière bien remplie et amplement méritée.
A titre d’exemple, le déferlement de haine et
de propos gratuits mais combien offensants entendus à l’occasion d’un mauvais résultat
sportif (qui nous rappelle ce célèbre traquenard tendu à l’époque à un illustre
écrivain) nous révèle qu’aujourd’hui et qu’en termes de critiques et de débats
contradictoires (souvent peu contradictoires tant l’unanimité des opinions est
souvent acquise entre copains avant l’émission), nous en sommes au no
limits.
S’il est
vrai que l’humanité recèle en son sein d’authentiques autodidactes devenus de
grandes célébrités, cela est souvent dû à
une grande intelligence, ces personnes disposant en général d’un
exceptionnel quotient intellectuel inné que les circonstances de la vie ont contraint
à se révéler sur le tard. Ces cas sont connus et ont contribué au développement
et à l’enrichissement de disciplines aussi bien scientifique qu’artistiques. Thomas
Edison, Bill Gates, Steve Jobs pour ne citer que ceux-là ont abandonné leurs études
pour se consacrer à des projets innovants qui leur ont permis de faire fortune parce
qu’ils étaient surtout nés extrêmement intelligents. D’autres autodidactes ont
marqué l’histoire des arts et de la littérature par la production d’œuvres
majeures. Mais ces situations restent exceptionnelles et ne sont pas aussi
nombreuses qu’on pourrait le croire. Et nul en l’occurrence ne peut prétendre être
un autodidacte capable de «dicter son diktat » en la matière où d’affirmer
et d’afficher sa maitrise parfaite d’une discipline quelconque (dans les
disciplines scientifiques, culturelles, médiatiques, sportives, …) sans avoir
au préalable contribuer à son développement et à son enrichissement par une
production pouvant justifier ce statut (livres, thèses, nouvelles théories scientifiques, brevets
d’inventions, …). Ainsi, les medias n’échappent
pas eux aussi à cette règle et acquis académiques mais aussi prédispositions
incontournables sont nécessaires pour prétendre pouvoir y exercer ses talents
lorsque ces derniers existent !

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